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Burkina Faso : environ 700 terroristes présumés détenus dans des prisons de haute sécurité (gouvernement)

Publié le vendredi 15 mars 2019  |  Xinhua
Remis
© Autre presse par DR
Remis Dandjinou
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Le gouvernement burkinabè a contesté jeudi soir un rapport d'un mouvement de défense des droits de l'Homme accusant son armée "d'exactions" dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, soulignant qu'environ 700 terroristes présumés" sont détenus dans les prisons de haute sécurité du pays.

"De plus, toutes les opérations de sécurisation du territoire sont menées en respectant le principe de la gradation de la force que sont successivement le simple contrôle, l'interpellation, l'arrestation et la neutralisation en cas de nécessité", a déclaré le porte-parole du gouvernement Remis Dandjinou dans un communiqué.

"A titre d'exemple, il y a ce jour environ 700 terroristes présumés détenus dans les prisons de haute sécurité", a-t-il souligné.

Dans un rapport publié mercredi, le Mouvement burkinabè des droits de l'Homme et des peuples (MBDHP) a révélé que selon des témoignages recueillis, une soixantaine de victimes d'exécutions sommaires feraient partie des "146 terroristes neutralisés" par une opération des Forces de défense et de sécurité début février dans le nord du pays.

"Le souci permanent des autorités et de la hiérarchie militaire dans le déroulement des opérations de défense des populations, cause de la présence des FDS dans ces localités, a toujours été guidé par le respect des droits humains", a indiqué M. Dandjinou.

Il a ajouté "qu'en attendant les résultats des investigations de la justice militaire, la version des faits est celle communiquée par l'Etat-major général des armées".

Le gouvernement réaffirme qu'en tant que membre du Comité des droits de l'Homme, le Burkina Faso est conscient des engagements et de la responsabilité que cela implique et est respectueux des libertés individuelles et collectives, a rappelé le porte-parole du gouvernement.

Tout en émettant des réserves sur les méthodes d'investigation des acteurs du mouvement de défense des droits humains, le gouvernement burkinabè prend acte des allégations et assure que des investigations sont en cours sur les faits présentés, a-t-il ajouté.

Le gouvernement "assure l'opinion nationale et internationale de sa ferme détermination à poursuivre les opérations de sécurisation du territoire national, des personnes et de leurs biens dans le strict respect des droits de l'Homme et du droit international humanitaire", a-t-il indiqué.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques terroristes, qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de déplacés. La capitale Ouagadougou a été frappée trois fois en moins de deux ans.

Un gendarme burkinabè a été tué mercredi soir par des individus non identifiés dans l'attaque du poste de gendarmerie de Tougouri dans la province du Namentenga, dans la région du Centre-Nord, a-t-on appris de source sécuritaire.

L'armée a multiplié les opérations antiterroristes ces derniers mois dans plusieurs régions du pays.
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