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Salon Africain de l’agriculture : La vitrine de l’intégration régionale flotte sur le fleuve Chari

Publié le jeudi 14 mars 2019  |  Service d’Information du Gouvernement
Insécurité
© Autre presse par DR
Insécurité alimentaire en hausse: l’Afrique soutient trop peu son agriculture
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Le président tchadien, Idriss DEBY ITNO, a procédé à l’ouverture solennelle du Salon africain de l’agriculture (SAFAGRI), initié par le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS), ce mardi 12 mars 2019 à N’Djamena. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles du Burkina Faso, Salifou OUEDRAOGO, par ailleurs ministre coordonnateur du CILSS, participe à cette vitrine des potentialités agricoles du continent, présentées comme le socle du développement économique de l’espace communautaire et de l’intégration africaine.

Le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) tient le premier Salon africain de l’agriculture (SAFAGRI) du 12 au 15 mars 2019 à N’Djamena au Tchad. A l’ouverture de « cette plateforme d’échange et de partage », le président tchadien Idriss DEBY ITNO a indiqué que la tenue de ce Salon ouvrait des perspectives aux Etats africains pour le développement des marchés des produits agricoles. Il a souligné l’adéquation du thème « La transformation des chaînes de valeurs agricoles en Afrique face aux défis économiques, climatiques et sécuritaires », avec les grandes ambitions du continent. Pour M. DEBY ITNO, les politiques de transformation des chaînes de valeur agricoles constituent la meilleure réponse aux challenges actuels.

Le SAFAGRI, de son avis, procède de la volonté des dirigeants africains et de leurs partenaires à mutualiser leurs énergies pour le développement du commerce intra-africain des produits agro-sylvo-pastoraux, halieutiques et fauniques. Le chef de l’Etat tchadien a appelé les différents acteurs à assumer « leur rôle de catalyseur pour inverser la courbe de notre vulnérabilité ». Il a exhorté le secteur privé à jouer sa partition pour la transformation structurelle des économies agricoles.

Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements Hydro-agricoles du Burkina Faso, Salifou OUEDRAOGO, par ailleurs ministre coordonnateur du CILSS a relevé la nécessité de formuler des politiques agricoles adéquates et porteuses de valeurs réelles. Pour lui, elles demeurent une condition essentielle de la valorisation des potentialités agricoles du continent. «L’Afrique a le potentiel d’accroître la valeur de son rendement agricole annuel de 280 milliards de dollars en 2010 à 500 milliards de dollars d’ici à 2020», a mentionné le ministre Salifou OUEDRAOGO.

Dans le même registre, le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki MAHAMAT, a évoqué le défi de la valorisation des atouts du continent, riche de 600 millions d’hectares de terres arables non cultivées, de la diversité de son écosystème et de la jeunesse de sa population. Le diplomate panafricain a préconisé l’accroissement des investissements agricoles afin de promouvoir l’emploi des jeunes et de priver les groupes armés de base d’enrôlement. Un combat mené depuis de longues années par l’Union africaine avec l’adoption en 2003 du Plan détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique encourageant les Etats à consacrer au moins 10% de leur budget au secteur agricole.

Le président MAHAMAT a aussi énuméré, dans l’arsenal stratégique de l’UA, la Déclaration de Malabo de 2014 par laquelle les leaders africains se sont engagés, entre autres, à éliminer la faim d’ici à 2025, à réduire de moitié la pauvreté à la même échéance grâce à une transformation inclusive de l’agriculture et à stimuler le commerce intra-africain des produits et services agricoles. « Ces objectifs sont à notre portée », a dit, tout optimiste, M. MAHAMAT. Il a aussi annoncé que l’évènement de N’Djamena tombait à pic, en prélude à la mise en route prochaine des accords de libres échanges africains.

« Le SAFAGRI marque un tournant décisif dans le développement des filières agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques », a soutenu la ministre tchadienne de la Production, de l’Irrigation et des Equipements agricoles, Mme Lydie BEASSEMDA.

Quatre jours durant, des participants venus d’une quarantaine de pays animeront des stands d’exposition, des rencontres B to B et des ateliers thématiques. La délégation burkinabè compte des fonctionnaires agricoles et des exposants.

D’ores et déjà, plusieurs voix appellent à la pérennisation de « ces prémices de la transformation de l’agriculture africaine ». Le président Idriss DEBY ITNO a souhaité voir l’acronyme « SAFAGRI » intégrer les lexiques dans les autres pays du continent. Le Chari y contribuera.

Roger SANKARA
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