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Nagoya: la nouvelle vie de Masato Futaishi

Publié le jeudi 14 mars 2019  |  Sidwaya
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© aOuaga.com par A.O
Le Premier ministre Paul Kaba Thièba a accordé une audience, le 22 août 2016 à Ouagadougou, l`ambassadeur du Japon au Burkina, Masato Futaishi
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Ambassadeur du Japon au Burkina Faso de 2013 à 2017, Masato Futaishi est le consul honoraire du Burkina Faso dans la ville de Nagoya à 300 kilomètres de Tokyo, la capitale. Il se consacre désormais à la promotion de la destination Burkina Faso.

Au siège local de la coopération japonaise de Nagoya, Masato Futaishi passerait pour un Japonais ordinaire. Discrètement attablé dans un coin d’un restaurant de service, il gère ses rendez-vous, tout en préparant sa prochaine intervention sur le Burkina Faso dans une université de la ville industrielle. En retraite de toute fonction officielle, après des décennies de bons et loyaux services au Japon et à l’extérieur, le diplomate mène une paisible mais studieuse retraite à Nagoya dans le berceau de l’industrie automobile japonaise à une heure de TGV de la capitale. Sa carrière diplomatique au pays des Hommes intègres semble lui avoir laissé des souvenirs intarissables et une ferme conviction qu’il faudra continuer à «travailler pour consolider les très bonnes relations diplomatiques, commerciales et d’échanges culturels» que le Japon entretient avec le Burkina. C’est ainsi qu’avant même d’être désigné officiellement en juin 2018 comme consul honoraire du Burkina Faso à Nagoya, il s’était déjà pleinement investi auprès de ses compatriotes dans la promotion de la destination Burkina Faso.

«Je suis une exception, parce que les consuls honoraires sont des chefs d’entreprises et des hommes d’affaires comme les Toyota. Moi je ne suis qu’un diplomate», fait-il remarquer. Mais, il dit être engagé à fond dans la mission qui lui a été confiée avec les moyens de bord car, le Burkina «n’est pas très bien connu au japon et à Nagoya». Cela, par exemple, à travers des conférences, des séminaires dans les universités du pays et parfois des tribunes dans la Revue Africa dont le promoteur n’est autre que l’ancien directeur général de l’UNESCO, Koichiro Marsuura, entre autres initiatives développées au sein d’une association de bénévoles.

Construction de Centres de santé et de promotion sociale (CSPS) et d’écoles, désenclavement du Burkina, interconnexion des systèmes douaniers, financement des infrastructures routières, programmes de volontariat, lutte contre l’insécurité, de tous les dossiers qu’il a pilotés au Burkina Faso, l’ambassadeur Futaishi est particulièrement satisfait de la gestion du Fonds de contrepartie japonais par les autorités burkinabè. «J’ai de l’admiration pour le taux de collecte de ce fonds qui avoisine les 100% alors qu’il n’est que de 30% dans d’autres pays bénéficiaires», rappelle-t-il. A propos du défi sécuritaire, il se réjouit de «la franche collaboration» de son pays et de son successeur Tamatsu Ikezaki avec les autorités burkinabè dans la quête de la paix et de la stabilité. M. Futaishi a insisté par ailleurs sur la nécessité de mettre en œuvre le concept d’amélioration continue, «Kaizen», qu’il a lancé au Burkina Faso avec le Larlé Naaba Tigré.

Ce concept s’appuie sur cinq principes fondamentaux développés dans les ateliers du constructeur TOYOTA et qui est au fondement du miracle économique du Japon d’après-guerre. «Le Kaizen induit un changement de mentalité. Il permettra au Burkina Faso d’améliorer la qualité de l’offre de service et des produits dans les domaines de la transformation, du service public de la santé, de l’éducation ….Cela peut sembler hors de portée. Mais il faut l’avoir dans le viseur. C’est une lutte quotidienne. Si on y parvient, ce sera un grand espoir pour l’avenir du pays», suggère l’ambassadeur Futaishi.



Mahamadi TIEGNA
à Nagoya (Japon)
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