Le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), Mahamadi Savadogo, entourés des élus consulaires, a animé une conférence de presse le mardi 12 mars 2019, à Ouagadougou. Les échanges avec les hommes et femmes de média ont porté sur le bilan des activités menées par la structure en 2018.
Sous l’impulsion du bureau consulaire et grâce à la détermination et l’action concertée des acteurs économiques et du gouvernement, plusieurs chantiers entrant dans le cadre de la transformation structurelle de l’économie du Burkina Faso ont été entamés en 2018 par la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF). En effet, le président de la CCI-BF, Mahamadi Savadogo, entourés des élus consulaires, a animé, le mardi 12 mars 2019, à Ouagadougou, un point de presse sur le bilan des actions menées par son institution au cours de l’année écoulée.
Il a indiqué que la chambre veut inscrire l’exercice de son mandant 2016-2021 sous le signe de la transparence et du devoir de redevabilité vis-à-vis de la communauté des affaires burkinabè. Au compte des activités réalisées, le directeur général de la CCI-BF, Issaka Kargougou, a cité l’installation du conseil des sages, l’extension du Progiciel de gestion intégré (PGI) aux postes frontaliers, l’opérationnalisation du centre d’appel sur les préoccupations des entrepreneurs (CAPE) et du nouveau cadre de concertation et d’orientation pour le dialogue Etat/secteur privé.
A cela s’ajoutent l’enregistrement de 1,7 millions de tonnes de marchandises, la délivrance de 210 mille documents d’importation et d’exportation, la production de rapports sur le climats des affaires, la facilitation de l’obtention de visas d’affaires au profit de plus 200 opérateurs économiques, la création de 12 mille entreprises formelles, l’organisation de 13 missions commerciales à l’étranger avec 410 hommes d’affaires, la poursuite des travaux de construction du parking pour véhicules poids lourds à Akassato au Benin, etc.
Pour M. Savadogo, le bilan de l’année est « satisfaisant », bien que 2018 ait été « particulièrement éprouvante » pour le Burkina Faso et son économie, compte tenu du contexte sécuritaire difficile. Et d’ajouter que ces résultats ont été atteints grâce à la capacité de résilience des gouvernants, du secteur privé et aux efforts des forces de défenses et de sécurité.
En termes de perspectives pour 2019, le représentant institutionnel du monde des affaires burkinabè, envisage, entre autres, la mise en œuvre du projet d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest, la construction des sièges de quatre nouvelles délégations de chambres régionales, l’opérationnalisation de la Société d’accompagnement et de financement de l’entreprise (SAFINA SA), la mise en place d’un prêt d’honneur dans cinq délégations régionales pour un montant de 100 millions de FCFA.
La CCI-BF a également en projet la dotation des associations féminines en équipements, le soutien à la production médiatique, la poursuite du projet de port sec multimodal de Ouagadougou, l’extension de Bobo-inter, etc.
QUID DE LA SANTÉ DE L’INDUSTRIE BURKINABÈ
Les préoccupations des journalistes ont porté notamment sur la santé de l’industrie burkinabè, l’absence de sociétés minières nationales, la sensibilisation à la pratique de l’intelligence économique, la transformation du coton, l’impact des relations Chine/Burkina Faso et du terrorisme sur l’économie nationale, les difficultés que rencontre le secteur informel…
Sur la question de la création de sociétés industrielles minières véritablement burkinabè, le président Savadogo a fait savoir que le problème réside plus sur le manque d’expertises que de moyens financiers. Mais, à l’entendre, il y a des projets qui se profilent dans ce sens. L’industrie burkinabè, tout comme celle de la sous-région, connait des difficultés, a reconnu le vice-président de la CCI-BF, Mamady Sanoh.
En tout état de cause, il appartient aux pouvoirs publics de prendre des mesures idoines en vue de la protection de leur tissu industriel, a-t-il précisé. Pour ce qui est de l’éventuel impact négatif de la reprise des relations entre la Chine et le Burkina sur les entreprises locales, il a rassuré qu’il n’y a pas à s’inquiéter. « La Chine est en relation avec des pays comme le Mali, le Benin, la Guinée depuis 1960 mais ces Etats continuent d’exister. Il nous appartient d’être compétitifs », a lancé M. Sanoh.