Méningite: 104 cas dans le Sud-Ouest. Vigilance!

Publié le mardi 12 mars 2019 | aOuaga.com

© Autre presse par DR
Méningite: 104 cas dans le Sud-Ouest. Vigilance !

L’épidémie de méningite qui a, dans le mois de janvier, coûté la vie à au moins 25 personnes dans la commune rurale de Botou (dans la Tapoa, à l’Est, avait été maitrisée selon une annonce faite par les autorités sanitaires. Mais aux dernières nouvelles, selon un reportage de la télévision nationale diffusé , une centaine de cas seraient actuellement enregistrés dans la région du Sud-Ouest. Des 5 districts sanitaires de la région en effet, on dénombre 104 cas. Les districts sanitaires de Batié, de Gaoua et de Dano sont au seuil d’alerte, et la vigilance est de mise.
Sachant la méningite très contagieuse et grave, il convient, partout où on se trouve, de prendre les mesures nécessaires pour s’en prémunir, surtout en cette période l’harmattan, propice à la propagation des germes. A cet effet nous vous proposons quelques informations utiles sur la maladie.

Qu’est-ce que la méningite ?
La méningite est une inflammation des méninges, cette fine membrane qui entoure la moelle épinière. Elle est causée par des germes qui pénètrent l’organisme par voie oro-pharyngée et pouvant aller infecter d’autres organes et la circulation sanguine.
Plusieurs germes sont responsables de la méningite. Il s’agit, entre autres, du méningocoque (A, C, W 135, Y), du pneumocoque et de l’Haemophilus influenzae. C’est en fonction du germe causal qu’on définit le type de méningites qui sont des maladies contagieuses et graves, car mettant en jeu le pronostic vital des malades.

Quels en sont les signes ?
La méningite à méningocoques est une forme bactérienne qui s’accompagne de symptômes comme la raideur de la nuque, la fièvre élevée, la photophobie, l’état confusionnel, les céphalées et vomissements. Elle évolue très rapidement et cause de graves lésions cérébrales (surdité, cécité, atteinte du cerveau, épilepsie, déficience mentale, troubles de l’attention ou de l’apprentissage). Cette infection peut même provoquer des paralysies ou une gangrène des mains ou des pieds qui peuvent conduire à des amputations.
Des études indiquent que 15 à 20 % des nourrissons et des enfants en bas âge (elle touche aussi les adolescents et les adultes) qui survivent à la méningite bactérienne en gardent des séquelles neurologiques permanentes.

Comment ça se transmet ?
La bactérie est véhiculée par la salive et les sécrétions provenant du nez et de la gorge. Ainsi, on peut contracter la maladie en respirant des particules de salive présentes dans l’air lorsque la personne atteinte a toussé, éternué ou s’est mouchée. La méningite se transmet aussi par la salive présente lors des baisers sur la bouche, en partageant des ustensiles, des verres, des bouteilles d’eau, des cigarettes, du rouge à lèvres, etc. La période d’incubation est comprise entre 2 et 10 jours

Comment prévenir ?

On peut prévenir la méningite en observant quelques règles de santé et d’hygiène. D’abord, les parents doivent respecter scrupuleusement le calendrier vaccinal des enfants (jusqu’à 18 mois) où figure le vaccin contre l’haemophilus influenzae (contre la méningite). En plus de cela, les vaccins à méningocoque W135 et le Men Afrivac sont maintenant introduits dans la vaccination de routine.
Ensuite, c’est le rôle toujours des parents, ils doivent veiller à ce que les enfants bénéficient des rappels vaccinaux et d’autres vaccins très importants qui ne figurent pas sur le calendrier mais qui sont disponibles au Service d’hygiène qui est d’ailleurs le mieux habilité à en fournir mais aussi à Caisse nationale de sécurité nationale (CNSS), au niveau des structures associatives, dans les pharmacies et cliniques.
C’est aux parents d’assurer ces vaccins très importants car l’Etat ne fait qu’une une partie.
Enfin, de façon générale, on peut aussi se protéger de la méningite par des gestes simples. Il s’agit, au regard du mode de transmission de la maladie, entre autres, d’humidifier régulièrement les voies nasales avec du beurre de karité, de se couvrir le nez et la bouche au moment d’éternuer ou de tousser; de se laver les mains souvent; d’éviter de partager des objets tels que les cigarettes, les bouteilles d’eau, le brillant à lèvres et les verres ou les tasses.

Halima K

Commentaires