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Le groupe sud-africain Nedbank annonce une solide année 2018 soutenue par l’amélioration des résultats d’Ecobank, mais…

Publié le mardi 12 mars 2019  |  agenceecofin
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© Autre presse par DR
Le groupe sud-africain Nedbank annonce une solide année 2018 soutenue par l’amélioration des résultats d’Ecobank, mais…
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Dans la présentation de ses performances de l’année 2018, Dan Brown, le directeur général du groupe bancaire sud-africain Nedbank a indiqué, que la participation dans le capital d’Ecobank Transnational Incorporated (ETI) a permis de booster significativement ses performances financières de 2018. « Le résultat d’exploitation a progressé de 14,5% grâce à un revirement des choses en cours chez ETI » a fait savoir Mr Brown.

Nedbank est effectivement premier actionnaire du groupe bancaire basé à Lome au Togo et intègre les résultats de cette filiale avec un trimestre de retard. Ainsi, la contribution d’Ecobank dans les résultats annuels de la banque sud-africaine, ne concerne que la performance des 9 premiers mois.

Pour l’année 2017, cette contribution s’était soldée par un résultat net négatif de 744 millions de rands (- 51,5 millions $ à la valeur actuelle). En 2018, elle est redevenue positive, atteignant les 608 millions de rands. Aussi, les dirigeants de Nedbank perçoivent une évolution encourageante dans les performances d’Ecobank.

Après la perte de 427 millions $ concédée par le groupe bancaire panafricain au quatrième trimestre 2016, la contribution de ses performances trimestrielles aux revenus de Nedbank s’est améliorée progressivement entre 2017 et les 9 premiers mois de 2018.

Un certain nombre de points emmènent aujourd’hui à s’interroger sur la solidité et la durabilité de cette bonne performance d’ETI. Elle est attribuable à la reprise exceptionnelle de provisions, du fait de l’exploitation en 2018, d’une nouvelle disposition comptable applicable (IFRS 9). Aussi, l’analyses des comptes du groupe depuis 2014 fait ressortir que ses revenus ont constamment baissé jusqu’à la fin de 2017.

De même, un lanceur d’alerte ex-cadre du groupe togolais dénommé Altu Sadie, a mis en évidence le fait qu’Ecobank gonflait les chiffres de sa filiale nigériane (la plus importante), en utilisant le taux de change de la banque centrale, plutôt que celui des opérations extérieures, qui reflète mieux la réalité du marché. Il est estimé que l’application de cette règle qui a été adopté en novembre 2018, réduira significativement la contribution d’Ecobank aux revenus et aux bilans de ses actionnaires.

Enfin, le rapport de Nedbank reconnait, qu’à côté du gain opérationnel effectif, la valeur de son investissement au capital d’Ecobank a fortement reculé. Il était au départ de 6,3 milliards de rands, et a baissé pour atteindre 3,2 milliards de rands à la fin de l’année 2018. Et même, fin février 2019, la valorisation boursière d’Ecobank sur les marchés financiers ne représentait plus que 2,9 milliards de rands dans le portefeuille d’investissement de Nedbank.

La banque sud-africaine s’est félicitée de l’évolution positive des choses dans sa filiale d’Afrique de l’ouest et a même décidé de distribuer un dividende en hausse à ses actionnaires. Mais en même temps, ses dirigeants sont d’avis qu’il y aura une réévaluation de la prise en compte de l’investissement sur Ecobank, une fois que ce dernier aura publié des résultats, sous l’égide de son nouveau taux de change de référence au Nigéria.

Idriss Linge
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