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Le Pays N° 5426 du 23/8/2013

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Crise dans les universités de Ouagadougou : L’UNAPES-B pour une prise en charge de toutes les victimes
Publié le lundi 26 aout 2013   |  Le Pays




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Ceci est une déclaration de l’Union nationale des associations des parents d’élèves du secondaire et du supérieur sur la crise que vivent les universités de Ouagadougou. Elle demande que soient prises en charge toutes les victimes.

A travers les organes de presse, l’UNAPES-B dont tous les membres du bureau étaient réunis à Ouagadougou pour son assemblée générale statutaire suivie d’un atelier de formation, a appris dans la soirée du mercredi 31 juillet 2013, le déclenchement de la crise qui secoue jusqu’à nos jours les universités de Ouagadougou.
Dès le lendemain matin, avant l’ouverture des travaux, les membres ont d’abord échangé sur cette crise et mandat a été donné au secrétariat exécutif d’entreprendre des démarches en vue d’apporter la contribution des parents a sa résolution.
C’est ainsi que nous avons saisi le ministre des Enseignements secondaire et supérieur qui a instruit son Secrétaire général (SG) (lui-même étant absent de Ouaga) de nous recevoir. La première rencontre qui a connu la présence du SG du MESS, du directeur général du CENOU, du président de l’Université Ouaga II, de la Direction de la communication et de la presse ministérielle et des membres du Secrétariat éxécutif de l’UNAPES-B, a eu lieu dans la salle de réunion du MESS le 4 août 2013 à 16h. Après cette rencontre où nous avons reçu la version officielle des autorités sur la situation, nous sommes allés vers les étudiants pour avoir aussi leur version des faits. Le vendredi 9 août 2013, nous avons demandé et obtenu pour 17 heures, une deuxième rencontre d’échanges avec le SG du MESS.
Du côté des étudiants, nous avons rencontré un groupe de six (6) structures (la FESBF, la FESIBF, l’ASEF, l’UNEF, l’UNARES et le MEFA) le 5 août 2013 à 16h et l’ANEB le 10 août à la même heure.
A l’analyse des informations reçues de ces rencontres, nous faisons les observations suivantes :
- la crise est partie d’un manque de communication franche entre les autorités administratives et les étudiants ;
- elle a été aggravée par une absence de prévention de la part de nos autorités ;
- l’explosion qu’on pouvait éviter est survenue suite à une attitude fébrile et non conciliante de nos forces de l’ordre.

De ces observations, nous nous posons les questions suivantes :
- Pourquoi l’intervention des forces de l’ordre pendant que les négociations entre le CENOU et les étudiants se poursuivaient ?
- Qui a donné l’ordre aux forces de l’ordre d’intervenir de la sorte et quelles en sont les motivations ?

Tout en condamnant les destructions des biens publics et privés occasionnées par les étudiants, nous disons non aux méthodes barbares de répression de nos forces de l’ordre sur les campus et appelons les autorités à y mettre fin.

Monsieur le Premier ministre,

Entre la dizaine de millions de francs CFA nécessaires, semble-t-il, pour permettre aux étudiants de rester dans les cités et de continuer à bénéficier des restaurants et ce qui a finalement été perdu dans les affrontements entre forces de l’ordre et étudiants, le bon sens aurait commandé une bien meilleure approche qui consiste, pour nous parents y compris vous qui avez aussi des enfants dans des universités, à privilégier le dialogue car la violence n’engendre que la violence.
Nous apprécions positivement les actions annoncées par le ministère de l’Action sociale et de la solidarité nationale en faveur des étudiants, mais nous comprenons aussi la position de ces derniers et nous suggérons de mettre ces moyens à la disposition du CENOU pour une meilleure gestion du problème.

Au regard de ce qui précède, l’UNAPES-B demande a Monsieur le Premier ministre d’user de tout son pouvoir pour permettre dans les meilleurs délais :
- l’examen avec indulgence de la situation des étudiants détenus ;
- une prise en charge de toutes les victimes ;
- la réouverture des cités et restaurants universitaires pour ces vacances ;
- la résolution de la question des cités vacances pour les années à venir.

A toute la classe politique burkinabè, nous lui demandons de jouer pleinement son rôle qui est de contribuer :
- A l’éducation de la jeunesse au respect des biens publics, à la non-violence, au dialogue constructif et à la culture de la paix ;
- à la formation de cette jeunesse aux méthodes de lutte syndicale.

Aux étudiants, nous demandons :
- de privilégier le dialogue et d’éviter la violence ;
- d’associer dorénavant les parents dans la recherche de solutions à leurs problèmes.

Fait à Ouagadougou, le 13 août 2013

Le Président

Vincent CONGO
Chevalier de l’Ordre du Mérite burkinabè

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