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FINANCES : Les chiffres clés de la balance des paiements du Burkina Faso au titre de 2017

Publié le samedi 9 mars 2019  |  Eco du Faso
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© Autre presse par DR
Le siège de la BCEAO
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La Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) a rendu public le rapport annuel 2017 de l’évolution de la balance des paiements et de la position extérieure globale du Burkina Faso. En effet, conformément aux dispositions du Traité de l’UMOA et du Règlement relatif aux relations financières extérieures des Etats membres de l’UEMOA, elle (BCEAO) est chargée de l’établissement des comptes extérieurs des Etats membres de l’Union.

L’année 2017 sur le plan mondial a connu une accélération de la croissance, qui s’est établie à 3,6% au lieu de 3,2% en 2016, en liaison avec l’augmentation de l’investissement, du commerce et de la production industrielle.

Il ressort que le cours moyen mondial de l’or, premier produit d’exportation au Burkina Faso a enregistré un léger repli (-1,2%). Par ailleurs, l’économie burkinabè a enregistré une accélération de son rythme de croissance, le taux de croissance du PIB en termes réels étant ressorti à 6,3% en 2017 contre 5,9% en 2016. C’est dans ce contexte que la balance des paiements a dégagé un solde excédentaire de 246, 976 milliards F CFA au titre de l’année 2017, après un excédent de 239, 401 milliards F CFA relevé en 2016.

Le solde structurellement déficitaire de la balance courante s’est détérioré de 58 068 millions F CFA en 2017 pour se situer à -520 434 millions F CFA.

Les exportations d’or non monétaire se sont accrues de 17,1% tandis que celles de marchandises générales ont progressé de 4,4%, en lien avec la hausse des ventes à l’extérieur de zinc (+80,3%) et de coton fibre (+27,6%). Le déficit courant hors dons officiels est ressorti à 8,3%, après une réalisation de 8,4% en 2016. Le solde déficitaire des services s’est détérioré de 10,0% sous l’impulsion de la hausse des services de transport (+7,0%), dictée par l’accroissement des importations en 2017 ainsi que la baisse des recettes touristiques.

Le compte de capital est ressorti en excédent de 172, 840 milliards F CFA, en hausse de 15,1% par rapport à 2016. Cette progression est imprimée par l’afflux des transferts en capital sous forme de dons projets au profit de l’Administration publique. En effet, le solde du transfert en capital de l’Administration publique a connu une évolution favorable de 21,2% sur un an, pour s’afficher à 119, 947 milliards F CFA.

En 2017, le solde des opérations financières avec le reste du monde s’est traduit par des entrées nettes de capitaux de 599,069 milliards F CFA, après des entrées nettes de 554, 912 milliards F CFA un an auparavant. Les entrées nettes de capitaux au titre des investissements de portefeuille et des autres investissements expliquent cette évolution.

S’agissant de la Position Extérieure Globale, elle est passée à -4 330, 655 milliards F CFA, contre -4 078, 008 milliards F CFA un an plus tôt, soit une détérioration de 6,2%. Le stock d’avoirs de réserves s’est établi 897,761 milliards F CFA au 31 décembre 2017, après une réalisation de 621,810 milliards F CFA un an plus tôt, correspondant à un gonflement de 44,4%.

Par ailleurs, il ressort que des actions de politique économique pourraient être engagées, afin de contenir le déficit des transactions courantes. Il s’agit notamment de la poursuite de la diversification et de la transformation des produits de base pour réduire la dépendance à l’égard des secteurs minier et cotonnier et soutenir l’élargissement de la base des exportations, du renforcement des actions d’amélioration de la compétitivité et de l’environnement des affaires, notamment dans les secteurs agricole et industriel, afin d’amplifier les transferts de technologie et de soutenir le développement des PME/PMI exportatrices, de la maîtrise de l’évolution du compte du revenu primaire, dont le déficit demeure important du fait de la sortie des revenus d’investissement, notamment dans un contexte marqué par une appétence des Partenariats Public-Privé ; de la mise en œuvre de mesures incitatives en faveur de l’épargne et de la formation pour soutenir les capacités d’investissement, l’expertise et l’offre financière locales et réduire à terme le creusement des comptes de services et de revenus.

Sombéwendin Micheline Nanéma
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