La direction provinciale de la Jeunesse, de la formation professionnelle et de l’emploi du Passoré a organisé une conférence publique dans la salle polyvalente du lycée provincial de Yako le mardi 20 août 2013 au profit des jeunes de la commune. C’était dans le cadre de la célébration en différé de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ), commémorée le 12 août dernier. C’est Somaϊla Sawadogo, directeur provincial de la jeunesse du Zondoma, qui en a été l’animateur.
A l’instar des autres pays du monde, notre pays a commémoré la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) le 12 août 2013 à Bobo-Dioulasso. Au Passoré, c’est le mardi 20 août 2013 qui a été retenu avec comme plat de résistance une conférence publique portant sur le thème national : « Jeunes et migrations, quel enjeu pour le Burkina Faso ? » Une soixantaine de participants, issus des associations et mouvements de jeunesse de la commune de Yako, a suivi avec intérêt les explications de Somaϊla Sawadogo, conférencier du jour. En une heure d’horloge, M. Sawadogo a axé sa communication sur quatre points : une définition des concepts, la migration des jeunes au Burkina Faso, les enjeux et les perspectives, le tout assorti de recommandations. Si pour ce dernier, « la migration est un phénomène naturel aussi vieux que l’humanité », il n’a pas manqué de relever qu’il appartient à chaque pays d’en tirer le meilleur parti tout en minimisant les effets négatifs induits. Des statistiques ont également étayé les propos du communicateur, s’agissant de la migration interne. C’est ainsi que Ouagadougou et Bobo-Dioulasso sont les principales régions d’accueil de près de 46% des migrants alors que le Nord et la Boucle du Mouhoun sont perçus comme des régions de départ. Evoquant la migration internationale, M. Sawadogo relèvera que l’émigration tout comme l’immigration comportent des effets positifs et négatifs. C’est pourquoi, les défis pour un pays comme le nôtre sont de plusieurs ordres : la recherche et l’évaluation des mouvements migratoires afin d’élaborer des politiques sectorielles de développement, la promotion du partage systématique des données en produisant de nouvelles informations sur la migration et l’implication des diasporas dans le développement en facilitant les transferts financiers. Des recommandations ont mis fin à son exposé, notamment l’implication des jeunes dans le processus de développement au regard de leur responsabilité et de leur importance numérique (33,4% pour ceux qui ont entre 15 et 35 ans) et l’intégration du phénomène de migration dans les plans et programmes de développement.
Au cours des échanges, les jeunes ont surtout axé leurs interventions sur leur employabilité. Ils ont pour ainsi dire sollicité un accompagnement plus conséquent de l’Etat dans leur quête d’emploi décent. Certains ont également plaidé pour la prise en compte des diplômés et autres cadres de retour dans leur pays à l’issue de leur formation. D’autres se sont montrés sceptiques sur la volonté réelle du gouvernement de promouvoir l’emploi des jeunes. Toutefois, pour le conférencier, l’assurance d’un emploi passe inéluctablement par la formation efficiente et la compétence du chercheur d’emploi. Avant cette communication, c’est le directeur provincial de la Jeunesse du Passoré qui a situé le contexte de la Journée internationale de la jeunesse (JIJ) 2013 au Burkina à travers le choix du thème. Tout en souhaitant bonne fête aux jeunes, Samuel Dienderé a confessé que « s’il est indéniable que les jeunes sont un pilier essentiel dans l’édification d’une nation, il est nécessaire de leur créer davantage d’espaces favorable à la libération de leurs énergies, de leurs initiatives afin qu’ils puissent participer pleinement au processus de développement national ».
Des informations administratives sur l’emploi des jeunes ont clos la rencontre, à la satisfaction des organisateurs et surtout des participants, ravis d’avoir donné leurs vues sur la politique du gouvernement en faveur des jeunes.