Au clap final de la 26e édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco) tenu du 23 février au 2 mars 2019, l’Etalon d’argent est revenu au film Karma du réalisateur égyptien Khaled Youssef et l’Etalon de bronze à Fatwa, du réalisateur tunisien Mahmoud Ben Mahmoud. L’Etalon d’or est revenu au réalisateur rwandais Joël Karekezi avec son film «The of the jungle». A l’occasion, les trois cinéastes ont reçu l’accompagnement de l’Union européenne pour le doublage et le sous-titrage de leur film respectif, à hauteur de 100 millions de francs CFA.
Pour Stephano Manservisi, directeur général du développement et de la coopération internationale de la Commission européenne présent au Burkina dans le cadre de ce cinquantenaire, ce soutien est la preuve de la preuve de vivacité de la coopération entre l’UE et le Burkina à travers le plus grand festival de cinéma d’Afrique. C’est donc 50 ans de Fespaco mais aussi 30 ans d’accompagnement de l’UE qui se révèle être un accompagnateur majeur du Fespaco depuis des décennies.
«En dehors du traditionnel, notre accompagnement cette année, vise à permettre à aider les trois Etalons à être mieux vu à travers le doublage et le sous-titrage dans d’autres langues en Europe et Afrique. Ceci pour faire en sorte que ces films soient vus et mis sur les lignes aériennes qui lient l’Europe et l’Afrique pendant les prochains mois et de faire en sorte que ces films puissent circuler dans les circuits du cinéma», rassure Stephano Manservisi. Le représentant de l’UE indique d’ailleurs que cette promotion des films des lauréats des Etalons argent, bronze et or du Fespaco 2019, commenceront par la Belgique et la France pour s’étendre aux autres pays de l’Europe. Ceci pour que les créateurs puissent gagner, non pas seulement à produire de bons films mais aussi être sur le marché et être reconnus.
Le 25 février dernier, l’UE par le biais de Stephano Manservisi, avait lancé le Programme d’appui aux industries culturelles et créatives et à la gouvernance de la culture au Burkina. Un projet qui vise à la création de richesse et d’emplois dans les filières image (cinéma, vidéo, télévision), arts de la scène (musique, théâtre et chorégraphie), l’artisanat d’art et les arts appliqués ; l’appui à la culture dans la région des Hauts-Bassins ; le renforcement de la gouvernance de la culture et des capacités d’accompagnement des acteurs culturels au ministère de la Culture, des Arts et du tourisme. D’un coût global de 10 millions d’Euros soit 6,5 milliards de francs CFA financé, ledit projet a une durée de cinq ans.