Le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo, a animé une conférence de presse sur la commémoration du centenaire du Burkina Faso, le vendredi 1er mars 2019, à Ouagadougou. Il s’est agi de dévoiler les activités prévues à l’occasion.
Le Burkina Faso (ex-Haute-Volta) est séculaire. Il va commémorer, de mars à novembre 2019, sous le thème : « De la création de la Haute-Volta à la construction de l’Etat-Nation burkinabè : leçons et défis », le centenaire de sa création avec à la clé plusieurs activités socioculturelles sur tout le territoire national. L’information a été dévoilée à la presse, le vendredi 1er mars 2019, à Ouagadougou, par le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale, Siméon Sawadogo.
Selon lui, la commémoration des 100 ans de la création de la Haute-Volta va être marquée par un colloque international du 9 au 12 mars 2019, des conférences régionales sur l’histoire, la culture, les langues et les potentialités économiques de chaque région. Parmi cette liste d’activités, il y a aussi, l’élaboration d’un cours d’histoire du Burkina Faso à lire et enseigner dans toutes les écoles, la sensibilisation au vivre-ensemble, le patriotisme et le civisme, le baptême de rues et d’édifices publics dans chaque chef-lieu de région, a précisé le ministre d’Etat.
Devoir de mémoire
La production et la diffusion d’émissions de sensibilisation des populations sur, entre autres, les emblèmes de la nation, la pose de la première pierre de la stèle du centenaire et des courses cyclistes et hippiques nationales, aux dires de Siméon Sawadogo, sont également au programme. Cent ans dans la vie d’une nation est un évènement qui mérite autant d’attention, a-t-il indiqué.
« Le devoir de mémoire oblige que nous puissions marquer un temps d’arrêt pour une introspection profonde afin de nous approprier notre passé pour une meilleure compréhension du présent et mieux nous projeter dans l’avenir avec des repères sûrs », a-t-il déclaré. Après avoir rappelé les dates historiques clés de la création de la Haute-Volta, le ministre Sawadogo a souligné que le rappel de cet évènement dévoile le rôle de levain de l’histoire pour la formation citoyenne et le raffermissement du vivre-ensemble.
« La prise en compte de la dimension historique et le souci de la pluridisciplinarité dans la commémoration du centenaire de la création de la Haute-Volta sont donc indispensables », a-t-il ajouté. Quel est le coût du jubilé de cent ans ? Pourquoi l’élaboration d’un cours d’histoire du centenaire ? Quelle est la place de la culture dans la création de la Haute-Volta ? Ce sont autant de questions posées par la presse. Pour le coût de la manifestation, le ministre en charge de l’administration territoriale a noté qu’au départ, elle était évaluée à 1,2 milliard F CFA. Mais, compte tenu des contraintes budgétaires, le montant a été réduit de moitié soit 600 millions F CFA.
L’élaboration d’un cours du centenaire va enseigner à la jeunesse burkinabè l’histoire du pays qui n’est pas suffisamment connue, a expliqué le ministre de la Communication et des Relations avec le Parlement, Remis Fulgance Dandjinou. Quant à l’historien et conseiller spécial du Premier ministre, Pr Magloire Somé, par rapport à la place de la culture dans la création de la Haute-Volta, il a fait comprendre que déjà, lors de la réorganisation de la colonie du Haut-Sénégal-Niger, les aires culturelles étaient délimitées.
Il a donné l’exemple du choix porté premièrement sur la ville de Ouahigouya comme capitale politique et après celle de Ouagadougou qualifiée de « suffisamment centrale » par le colonisateur compte tenu d’une subdivision de type socio-culturel. Il a, par ailleurs, évoqué la création de la Haute-Volta qui s’est faite dans la douleur, en témoignent selon lui, les différentes révoltes réprimées en 1916 par l’envahisseur colonial.