Le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, a donné le top de départ de l’opération spéciale d’enrôlement des compatriotes vivant à l’extérieur dans la soirée du 28 février 2019 à Niamey, dans la capitale nigérienne.
Les ressortissants burkinabè vivant au Niger peuvent se rendre au Consulat général du Burkina Faso à Niamey du 28 février au 14 mars 2019 de 9 heures à 17 heures, pour se faire établir des Cartes nationales d’identité burkinabè (CNIB) ou des passeports biométriques. Le top de départ de cette opération spéciale d’enrôlement des Burkinabè de l’extérieur a été donné par le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrebeogo, dans la soirée du 28 février 2019 à Niamey.
Une opération qui, à terme, va permettre aux 750 000 Burkinabè vivant au Niger de disposer des documents nécessaires pour prendre part aux votes de 2020. Cet acte, aux dires du premier responsable des Burkinabè de l’extérieur, est un symbole fort de la réalité et de la vitalité de la démocratie au Burkina Faso. Il est également, a-t-il poursuivi, une concrétisation de l’engagement du président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, de rendre effectif le vote des Burkinabè de l’étranger.
Au-delà des votes de 2020, permettre aux Burkinabè du Niger de disposer de CNIB participe de leur protection, foi du ministre Tiendrebeogo. «Vivre hors de son pays n’est pas toujours aisé, tant les défis liés à l’expatriation sont nombreux», a-t-il reconnu avant d’ajouter que disposer de documents d’identification va permettre à ses compatriotes de mieux s’épanouir dans leur pays d’accueil. Il s’est par ailleurs dit confiant quant au traitement appliqué aux Burkinabè en terre nigérienne.
«Je me réjouis toujours de constater qu’ici au Niger, vous êtes dans un pays frère, dont je voudrais saluer l’hospitalité», a-t-il déclaré. Il a en outre traduit sa reconnaissance aux autorités nigériennes pour les efforts fournis pour le bien-être des ressortissants burkinabè sur leur territoire. «Vous accueillez ici des milliers de Burkinabé, et nous savons combien vous êtes attaché à leur bien-être, et vous vous battez pour cela. Soyez-en infiniment gratifié», a-t-il dit au président de la délégation spéciale de la ville de Niamey, Mouctar Mamadou, présent à la cérémonie de lancement.
Une initiative saluée
Il a souhaité que les liens séculaires qui unissent les peuples burkinabé et nigérien continuent de se raffermir, à leur plus grand bonheur et sous le leadership des deux frères que sont les présidents Roch Marc Christian Kaboré et Mahamadou Issoufou.
Le consul général du Burkina Faso au Niger, Léontine Marie Kaboré, quant à elle, a, au nom de toute la communauté burkinabè résidant au Niger, remercié le gouvernement burkinabè pour cette initiative qui va permettre de doter ses administrés d’actes authentifiés.
Elle a assuré l’équipe d’enrôlement de la détermination et de l’engagement de ses compatriotes à se faire établir des passeports biométriques et des CNIB afin de se conformer aux lois et règlements du Burkina Faso et du pays d’accueil. Elle s’est surtout réjouie du choix porté sur le Niger pour le lancement de cette vaste opération qui va, en principe, s’étendre aux pays où il y a une forte concentration de burkinabè.
Au-delà de l’opération d’enrôlement, elle a salué l’érection au pays des Hommes intègres d’un Ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur (MIABE). Cela est, à son sens, une illustration de la volonté des premières autorités du pays de faire de la diaspora un acteur et un bénéficiaire des efforts de développement national.
Dans la même veine que le consul, le coordonnateur des délégués du Conseil supérieur des burkinabè de l’étranger (CSBE) section Niger, Etienne Ouoba, a félicité le ministère pour avoir initié cette opération. «S’il n’y avait pas eu cette mission, il nous fallait forcément nous déplacer à Ouagadougou pour nous faire établir des CNIB ou des passeports. Mais voilà que la mission elle-même est venue à nous et c’est à saluer», a-t-il déclaré. Il s’est d’autant plus dit honoré d’avoir été le premier à se faire enrôler.
Il a invité ses compatriotes à saisir cette occasion pour, soit renouveler leurs pièces, soit pour les faire établir. Son appel a été entendu ; puisqu’à l’issue de la cérémonie de lancement, de nombreux ressortissants se sont bousculés devant l’équipe d’enrôlement pour s’inscrire. Parmi eux figurent, Habibou Sondé, institutrice à Niamey dont la CNIB a expiré depuis le 8 février. «Cela fait quelques jours que mon document d’identité n’est plus valide. Je cherchais une occasion pour rentrer au pays afin de le renouveler.
Mais voilà qu’une mission s’est déplacée ici pour le faire. Je suis donc très contente et je remercie le gouvernement burkinabé pour cette opération», a-t-elle confié. A noter que les coûts des CNIB et des passeports pour cette opération spéciale sont les mêmes que ceux appliqués actuellement au Burkina Faso à savoir 2500 francs CFA pour les CNIB et 50 000 francs CFA pour les passeports.