La Haute-Volta, actuel Burkina Faso, a 100 ans ce vendredi 1er mars 2019. De la conquête coloniale à sa création en passant par l’accession à l’indépendance, la marche vers la construction de la nation burkinabè a été parsemée d’embûches.
Le Burkina Faso, ancienne colonie française, a 100 ans. Ce siècle d’histoire n’a pas été un long fleuve tranquille. Il a fallu passer par une longue période d’exploration et de conquête des territoires, marquée par de nombreuses résistances des peuples Lobi, Marka, Samo et la guerre de Bani Volta. « Avant l’arrivée des colons, nous étions déjà des Etats organisés, puissants politiquement et économiquement, avec des rois, des coutumes et des lois claires. C’est pourquoi, les blancs étaient obligés de nous coloniser à coups de canons, de fusils… », témoigne le Dima de Boussouma.
La colonie de Haute-Volta a vu le jour le 1er mars 1919. Trois raisons ont prévalu à sa création. Selon le spécialiste en histoire politique, Domba Jean Marc Palm, la première était de mieux contrôler les zones de rébellion. La seconde, plutôt d’ordre économique, était de se servir des Voltaïques pour le développement des autres colonies. La troisième consistait à imposer la domination du colonisateur français. La structuration s’était alors faite autour du groupe ethnique moaga qui devient le centre de diffusion de l’influence française. Ainsi s’explique le choix de Ouagadougou, comme la capitale de la colonie.
Le premier gouverneur, Edouard Hesling, entreprend dès lors, d’organiser le découpage des cercles constitutifs de la Haute Volta. Ouahigouya jadis rattaché à Ouagadougou, devient un cercle autonome en 1920, Tenkodogo en 1921, Kaya et Koudougou en 1922. Les cercles de Gaoua, Bobo-Dioulasso, Dédougou, Dori, Saye et Fada N’Gourma sont aussi créés. Mais, la colonie va connaitre une brève existence. En 1932, le décret du 5 septembre repartit la colonie entre le Soudan français (actuel Mali), le Niger et la Côte d’Ivoire qui obtient 56% du territoire.
Ce découpage s’explique par la non-viabilité de la Haute Volta, selon un diagnostic de l’inspecteur général des colonies, Bernard Sol. « A ce qu’on dit, le pays n’a pas de ressources connues. La colonie a été supprimée pour des raisons essentiellement économiques, parce qu’elle n’était pas viable. Mais ce n’était pas vrai, car en réalité, on a méconnu un certain nombre de choses», démontre Pr Palm.
La renaissance
Mais le 4 septembre 1947, la France revient sur cette décision sous la protestation énergique des forces politiques nationales et de la chefferie traditionnelle. La Haute-Volta est reconstituée dans ses frontières de 1932. « Les fils qui ont milité pour la reconstitution ont eu raison de mener ce combat, puisque depuis la dissolution, aucun investissement sérieux n’a été fait sur le territoire. Tout se faisait ailleurs. C’est pourquoi, beaucoup de fils ont lutté pour la reconstitution », a confirmé l’historien Palm.
En acceptant de reconstituer la Haute-Volta, l’ancienne métropole entendait aussi contrer l’influence du Rassemblement démocratique africain (R.D.A.) que les leaders du continent venaient de créer en 1946 à Bamako. L’après seconde guerre mondiale, va constituer un tournant dans la vie politique et administrative du monde colonial. Les africains deviennent des acteurs de premier plan de leur propre histoire. La conférence de Brazzaville, le 30 janvier 1944, jette les bases d’une participation des Africains à l’exercice du pouvoir politique.
Les frustrations des Voltaïques n’étaient pas seulement d’ordre politique. Le sentiment d’être asservi par le système colonial crée aussi un élan de solidarité. Les premières protestations officielles viennent du Moogho-Naaba Koom II. Il s’agissait des manifestations d’un souverain traditionnel pour maintenir l’existence de l’entité territoriale dans le monde colonial. Alliant tradition et formes d’organisation moderne, les partisans de la reconstitution forment un parti : l’Union pour la défense des intérêts voltaïques (UDIV), dont le cheval de bataille est la reconstitution du pays.
La Haute-Volta évolue dans le cadre de l’Union française en 1948. Elle élit ses conseillers généraux (sorte de parlement local), puis ses députés à l’Assemblée nationale française. La liste de l’UDIV comprend Henri Guissou et Mamadou Ouédraogo. Celle de Boni Nazi prend le dessus sur celle du RDA. La vie politique et sociale dans la colonie reconstituée a été aussi animée par des organisations syndicales et des associations politico-culturelles. Les syndicats sont apparus en Haute Volta en 1946. D’abord, à Bobo-Dioulasso puis à Ouagadougou en 1948.
C’est sous le Front populaire de 1936 en France, que les premières organisations sont nées avec l’appui des centrales syndicales françaises, telles que la CGT. Les organisations estudiantines voient le jour à partir de 1950 à Dakar avec l’association des scolaires et étudiants voltaïques (ASV) et à Paris, l’association des étudiants voltaïques en France (AVEF). Vers la fin de la colonisation, des partis politiques d’un nouveau genre sont créés : le Parti africain de l’indépendance (PAI) en 1957 et le Mouvement de libération nationale (MLN) en 1958. Ils affichent leur orientation marxiste-léniniste pour le PAI et le socialisme pour le MLN.
La loi cadre est votée le 23 juin 1956. Elle institue le suffrage universel. Un compromis est alors trouvé avec le Mogo Naba Saga II pour créer le Parti démocratique unifié (PDU), fusion du RDA et le Parti social d’éducation des masses africaines (PSEMA) de Joseph Issoufou Conombo. L’objectif est de briser la division factice du pays et des populations en deux entités. Politiquement, la Haute-Volta pouvait, pour la première fois, disposer d’un conseil de gouvernement élu par son Assemblée territoriale.
La marche vers l’indépendance
Les membres de l’Assemblée territoriale allaient avoir rang de ministre. La gestion des affaires territoriales incombe à ce conseil qui doit choisir un vice-président parmi ses membres. Le président est directement nommé par la métropole. Le RDA va remporter par une courte majorité, les élections du 31 mars 1957. Le 17 mai de la même année, Ouezzin Coulibaly forme le premier conseil de gouvernement. Yvon Bourges en est de facto, le président. Mais une crise politique éclate le 17 décembre 1957. Une motion est votée par le Groupe de solidarité voltaïque contre le gouvernement de Ouezzin Coulibaly.
Le RDA peut alors prendre pied en pays Moaga et gagner les élections du 31 mars 1957, avec le PDU. Pour accéder au pouvoir, Ouezzin prend langue avec le Mouvement démocratique voltaïque (MDV) de Michel Dorange et Gérard Kango Ouédraogo, afin de faire échec aux ambitions de certains politiciens du Centre (Joseph Ouédraogo et Joseph Issoufou Conombo), qui aspirent à la fonction de vice-président du Conseil de gouvernement. Ces personnes estiment que les Mossé étant les plus nombreux, la direction du pays leur revient.
L’alliance avec le MDV est pour Ouezzin, un moyen de combattre l’ethnocentrisme. Le 17 décembre 1957, après une motion défiance déposée par le Groupe de solidarité voltaïque (GSV), une opposition est formée à partir du PSEMA reconstruit et du MDV qui s’était brouillé avec le RDA et du PMA. Ouezzin sauve son gouvernement en s’alliant à une aille des conseillers du MDV de Koudougou, conduite par Maurice Yaméogo, en débauchant des responsables du PSEMA reconstruit de Joseph Issoufou Conombo, tels Mathias Sorgho et en ralliant un conseiller indépendant, Pathé Diallo.
Ce regroupement de parlementaires se mue en parti politique. Après la mort de Ouezzin Coulibaly, les jeux politiciens prennent le dessus et marquent durablement la vie politique de la Haute-Volta, même après les indépendances. La communauté française, proposée par référendum le 28 septembre 1958, est acceptée par 99,5 % des votants, et 75 % des inscrits. Le 11 décembre de la même année, la République voltaïque est proclamée, et adhère aussitôt à la communauté.
En 1959, la république devient autonome, et se retire dès le mois de mars du projet de Fédération du Mali qui réunissait la Haute-Volta, le Soudan français, le Dahomey (actuel Bénin) et le Sénégal. L’Assemblée territoriale de 1957 devient une assemblée constituante et élabore une Constitution, adoptée par référendum le 15 mars 1958. On observe cependant à cette occasion des divergences géographiques. Les électeurs de l’Est du pays approuvent majoritairement le projet, tandis que ceux de l’Ouest, plus intéressés par le projet de fédération, sont plus nombreux à voter « non ».
Aux élections législatives du 19 avril 1959, le RDA arrive très largement en tête avec 70% des suffrages, et occupe 65 des 75 sièges de l’assemblée puis 71 à la suite de désistements. Le PRA, très minoritaire, disparaît peu après. Le sénateur Koné Begnon est élu président de l’assemblée. Le 6 septembre 1958, Ouézzin Coulibaly meurt à Paris, et Maurice Yaméogo, ministre de l’Intérieur assurant l’intérim accède à la plus haute fonction de gouvernement. Il devient président du Conseil des ministres et président de la 1re République. Le 5 août 1960, l’indépendance de la Haute-Volta est proclamée par Maurice Yaméogo et dès le 20 septembre, le jeune Etat est admis aux Nations unies.
« Le mouvement pour l’indépendance des colonies françaises a beaucoup été marqué les populations et le RDA a fourni la quasi-totalité des cadres des nouveaux États issus des indépendances autour de 1960. Au Mali, en Haute Volta, en Guinée ou en Côte d’Ivoire, ce sont des leaders issus du RDA qui ont pris les rênes de l’État dès les indépendances. Les organisations de lutte pour l’indépendance ont organisé les populations en structures politiques très actives qui ont mobilisé les couches sociales (vieux, jeunes, femmes, travailleurs, paysans, etc.).
Les partis politiques, notamment le RDA, ont aussi importé en Afrique de l’Ouest les grandes idéologies politiques. C’est ainsi que les idées de gauche ont largement dominé les scènes politiques post-indépendances dans la plupart des pays. Certains Etats comme le Burkina Faso, conservent une opinion anti-impérialiste et égalitariste significative, en particulier après l’épisode du sankarisme entre 1983 et 1987 », détaille l’analyste politique, Siaka Coulibaly.
Un nouveau départ
Pour Jean Marc Palm, le Burkina est fait d’hommes courageux qui ont su relever de nombreux défis. La reconstitution du territoire a été un défi, vaincre la nature pas très clémente fut un autre, a-t-il dit. Le 3 janvier 1966, Maurice Yaméogo fait face à un soulèvement populaire due à une mal gouvernance (mauvaise gestion financière, politique…). Syndicats et partis politiques sont dans la rue avec la population. Sous pression, Yaméogo démissionne. L’armée s’empare du pouvoir. Et c’est le lieutenant-colonel Sangoulé Lamizana, chef d’Etat-major qui devient le président de la République. Il reste près de 15 ans à la tête du pays. Le 14 juin 1970, une nouvelle Constitution est adoptée par référendum. Elle instaure un régime parlementaire.
Les législatives organisées, le 20 décembre, sont remportées par le RDA devant le Parti du regroupement africain (PRA) et le MLN. Ainsi, le président du RDA, Gérard Kango Ouédraogo devient Premier ministre. En 1974, l’année commence avec une grave crise au sein du RDA, le parti au pouvoir. Le Premier ministre, Gérard Kango Ouédraogo et le président de l’Assemblée nationale, Joseph Ouédraogo, se disputent le leadership du parti. Une motion de censure est déposée contre le chef du gouvernement. L’assemblée refuse de voter la Loi des finances. Le 8 février, l’armée se saisit du prétexte de «blocage institutionnel» pour reprendre le pouvoir avec toujours Sangoulé Lamizana, comme chef de l’État.
Les syndicats voltaïques protestent vigoureusement et réclament un retour à l’ordre constitutionnel. Ils lancent, les 17 et 18 décembre, un mot d’ordre de grève générale qui paralyse le pays. Le pouvoir abdique. En février 1976, il forme un nouveau gouvernement et crée en avril une commission chargée d’élaborer une nouvelle Constitution. Le pays vit à l’ère de la IIIe République après son adoption par référendum le 27 novembre 1977.
Le 30 avril 1978, les élections législatives sont remportées par le RDA devant l’Union nationale pour la défense de la démocratie (UNDD) et l’Union progressiste voltaïque (UPV) de Joseph Ki-Zerbo. Le 14 mai se tient l’élection présidentielle : Sangoulé Lamizana, candidat du RDA, affronte pour la première fois dans les urnes les leaders politiques. Il est mis en ballotage par Macaire Ouédraogo, candidat de l’UNDD. C’est une première en Afrique pour un président en exercice. Mais à l’issue du second tour organisé le 28 mai 1978, Lamizana est élu.
La Haute-Volta connait de nouvelles turbulences en 1980. Depuis octobre, une longue grève paralyse le secteur de l’éducation. Le 25 novembre 1980, le général Sangoulé Lamizana est renversé par le colonel Saye Zerbo. Il crée le Comité militaire de redressement pour le progrès national (CMRPN). Le 7 novembre 1982, un nouveau coup d’État militaire : le médecin-commandant, Jean-Baptiste Ouédraogo, devient président. Il dirige le Conseil de salut du peuple (CSP).
Le 11 janvier 1983, le capitaine Thomas Sankara est nommé Premier ministre. Le 17 mai 1983, il est arrêté pour des divergences avec le président. Les élèves et étudiants descendent dans la rue pour réclamer sa libération. Le capitaine Blaise Compaoré se retranche dans le camp de Pô et organise la résistance. Celle-ci va aboutir au renversement du régime, le 4 août 1983. Ce sont les débuts de la Révolution démocratique et populaire, avec à sa tête le Conseil national de la révolution. Sous l’impulsion de Thomas Sankara, la Haute Volta devint le Burkina Faso en 1984. Le drapeau rouge, blanc et noir est remplacé par un nouveau.
Il est formé de deux bandes horizontales, de taille égale une rouge au-dessus et une verte au-dessous avec une étoile jaune à cinq branches au milieu. L’hymne national devient le Ditanyè. Les contradictions entre les dirigeants révolutionnaires (Thomas Sankara, Blaise Compaoré, Henri Zongo et Jean-Baptiste Ouédraogo) se terminent dans un bain de sang. Le capitaine Thomas Sankara est assassiné le 15 octobre 1987, avec 12 de ses compagnons. Blaise Compaoré devient le président. Il crée le Front populaire. C’est la « rectification» de la révolution du 4 août 1983.
De nouvelles aspirations
En 1991, le Burkina fait un retour à l’État de droit. Une nouvelle Constitution qui instaure la IVe république est adoptée le 2 juin. Une élection présidentielle est programmée pour le 21 novembre 2010. Selon les termes de la Constitution, c’est le dernier mandat possible pour Blaise Compaoré. Mais ses partisans appellent à une modification de la loi fondamentale pour lui permettre de rester au pouvoir après 2015. Il sera chassé du pouvoir par une insurrection populaire, en octobre 2014. Un régime de Transition mis en place et dirigé par Michel Kafando, va être momentanément interrompu par un coup d’Etat avorté du général Gilbert Diendéré.
La Transition, qui se remet en selle sous la pression populaire, va ensuite passer le pouvoir à un président démocratiquement élu, Roch Marc Christian Kaboré, le 29 novembre 2015. « Le pays a connu des leaders politiques très qualifiés en théories et stratégies politiques. Cependant force est de constater une certaine stagnation dans la construction de l’État de droit et de la démocratie. La réalité est que le potentiel politique acquis durant les vingt premières années d’indépendance n’a pas été reproduit par les générations suivantes.
Les jeunes Burkinabè qui, à partir de 2010 et les années suivantes ont voulu participer à la vie publique et politique de leur pays, y sont arrivés sans vraie préparation pour affronter les défis qui s’étaient accrus de manière exponentielle », explique Siaka Coulibaly. Sur le plan économique, diverses politiques ont été adoptées (SCADD, PAS, PNDES…), mais leurs effets sur la population se font toujours attendre. Un siècle d’histoire, s’explique par la volonté des Voltaïques, devenus Burkinabè aujourd’hui, d’exister parce que le pays n’a pas un environnement naturel clément, soutient le Pr Palm. A l’entendre, un pays sans idéal ne vit pas.
Donc, il revient à la jeune génération de savoir trouver leur chemin et de construire aussi leur pyramide. « Nous avons mené un ensemble de luttes, remporter des victoires sur le plan politique, économique… Nous avons fait des erreurs, mais je ne désespère pas. Il y a des jeunes conscients, malgré les récriminations contre eux », confie l’historien. Après les combats ratés pour l’unité de l’Afrique, notamment pour le maintien de l’AOF, avec la Fédération du Mali, il faut que les jeunes travaillent pour un idéal panafricaniste qui permettra de mutualiser les efforts pour venir à bout des problèmes que les pays du continent rencontrent.
Le Dima de Boussouma dit être satisfait de la marche de la nation en 100 ans. Aujourd’hui et demain, il faut s’inscrire dans les règles de l’Etat de droit et tous les fils de la nation doivent demeurer unis dans la construction du pays, conseille-t-il. « Nous avons toujours démontré cet amour entre nous depuis la création du pays. Voilà 100 ans, que nous vivons ensemble, donc il faut qu’on continue de vivre dans la solidarité malgré nos différences », souhaite le Dima de Boussouma.
Du bilan du centenaire, l’analyste politique Siaka Coulibaly estime que : « Plusieurs coups d’États et des soulèvements populaires, des régimes d’exceptions ou des démocraties césariennes ont été la réalité de la soixantaine d’années d’indépendance sur lesquelles on peut tenir les Burkinabè pour responsables, puisque la période précédant l’indépendance a été la colonisation. On aurait pu évoquer un bilan positif si, en 2019, le Burkina Faso n’était pas au bord de l’implosion du fait du terrorisme, de la rébellion ou de la fracture communautariste.
Très peu de partis politiques et des organisations non partisanes produisent une réflexion conséquente, mais surtout une ébauche de perspectives ». Mais, pour lui, l’heure est à la recherche de solutions. Car, la hantise des Burkinabè de nos jours, clame M. Coulibaly, c’est de savoir quand prendra fin la situation d’insécurité et de rupture de confiance entre les citoyens et les institutions et les citoyens entre eux. Pour, lui, il est plutôt attendu des dirigeants, des propositions et des mesures de correction des insuffisances actuelles, plutôt que des « règlements de compte » qui ne sauraient tenir lieu d’exutoire de responsabilités politiques.
« Une lueur d’espoir a bien été perçue avec le discours de politique générale du Premier Ministre le 17 février 2019. Mais les craintes de voir remonter au créneau les plus durs de la majorité sont très vivaces. Un seul homme ne peut conduire une action. Sans une prise de conscience de la situation actuelle par la classe politique, assortie de propositions de mécanismes et de politiques audacieuses, l’avenir ne sera pas meilleur », estime M. Coulibaly. « L’avenir du Burkina dépendra de l’attitude que les jeunes adopteront», se convainc l’historien Jean Marc Palm. Mais, en attendant que la jeunesse actuelle bâtisse prennent des défis, l’histoire suit son cours…