Ouagadougou, Le délégué général du centre national de la recherche scientifique et technologique (CNRST), Roger Nébié a assuré que les garde-fous sur le Projet Target Malaria ont été respecté, alors des leaders de la société civile s’opposent à l’utilisation des moustiques génétiquement modifiés dans la lutte contre le paludisme.
Pour le délégué général du Centre National de la Recherche Scientifique et Technologie (CNRST), Roger Nébié, le Burkina Faso a tout le dispositif juridique, les garde-fous nécessaires pour veiller sur le Projet Target Malaria.
«A chaque étape, il faut aller à l’Agence nationale de biosécurité exposer le problème. Le comité d’experts évalue le risque. S’il est élevé, il ne va jamais l’autoriser. Il est obligatoire de passer par cette agence pour tout ce qui concerne les OGM », a-t-il déclaré dans une interview publiée mercredi par le quotidien public Sidwaya
Selon lui, les chercheurs n’excluent rien et font toujours les expérimentations en respectant les garde-fous, les codes d’éthique.
Depuis l’annonce du lâchage de moustiques génétiquement modifiés, censés contribuer à éradiquer le paludisme, des acteurs de la société civile ont manifesté à plusieurs reprises, relevant le risque que ces OGM ne se transforment en des vecteurs d’autres maladies plus graves.
«Nous sommes à une phase d’expérimentation et c’est un milieu contrôlé. Pour couper court à la polémique, il faut souligner que ce sont des moustiques mâles qui sont concernés, or ces derniers ne piquent pas l’homme. On nous enseigne depuis l’école primaire que ce sont les moustiques femelles qui piquent et transmettent la malaria (le Paludisme)», a assuré Roger Nébié.
En rappel, les moustiques génétiquement modifiés ont été exportés de l’Imperial College London vers le Burkina Faso en novembre 2016. Ils sont actuellement conservés dans des locaux pour une « utilisation en milieu confiné » à Bobo-Dioulasso (Ouest). Les expériences sont menées par un consortium appelé Target Malaria.