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Lutte contre l’insécurité : l’Allemagne promet 30 milliards F CFA

Publié le mercredi 27 fevrier 2019  |  Sidwaya
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© Présidence par DR
Coopération Burkina Faso-Allemagne : une amitié de longue date au service du développement
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Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a reçu le mardi 26 février 2019 à Kosyam, le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Heiko Mass.

La visite d’amitié et de travail effectuée par le président du Faso la semaine dernière à Berlin, en Allemagne, a donné un coup d’accélérateur à la coopération entre les deux pays. Une délégation conduite par le ministre des Affaires étrangères de la République fédérale d’Allemagne, Heiko Mass, était hier 26 février 2019 au palais de Kosyam. Après des échanges à huis clos avec le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, président en exercice du G5 Sahel, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry et son homologue allemand ont animé un point de presse. Le patron de la diplomatie burkinabè a indiqué que les échanges ont porté sur le renforcement de la coopération bilatérale entre l’Allemagne et le Burkina Faso avec à la clé des «promesses fermes». «Le partenaire allemand a annoncé un appui financier de plus de 40 millions d’euros au Burkina Faso en 2019 destinés à financer la lutte contre l’insécurité et le grand banditisme dans les zones frontalières», a-t-il précisé.

Un mandat onusien pour le G5 Sahel

Selon le ministre Barry, les terroristes qui opèrent dans la région du Sahel passent facilement d’un Etat à un autre, lorsque des actions militaires sont lancées à leur encontre. De son avis, ce soutien de l’Allemagne aidera le Burkina Faso à lutter contre l’infiltration des assaillants dans les zones frontalières. Les échanges entre le chef de l’Etat burkinabè et l’émissaire allemand, a confié Alpha Barry, ont également porté sur la situation sécuritaire générale préoccupante dans la région du Sahel. «Nous avons discuté de l’opérationnalisation de la force conjointe du G5-Sahel ainsi que des projets de développement à mettre en œuvre pour soutenir l’action militaire», a-t-il fait savoir.
Considérée comme l’un des partenaires de premier plan dans le financement de cette force du G5 Sahel, Berlin a été sollicitée par les autorités burkinabè qui ont saisi l’occasion pour réitérer leur souhait de voir évoluer le statut de cette force conjointe. «Nous avons demandé à notre partenaire qui siège au Conseil de sécurité de l’ONU de faire le plaidoyer auprès des autres Etats membres afin de les convaincre à accorder à la force du G5 Sahel, un mandat de l’organisation mondiale. Avec le chapitre n°7 de la Charte de l’ONU, cette force aura plus de légitimité et de moyens financiers nécessaires à son opérationnalisation intégrale», foi de M. Barry.

A la suite de ce dernier, le ministre allemand Heiko Mass a d’abord remercié le chef de l’Etat pour l’accueil chaleureux qui lui été réservé depuis son arrivée à Ouagadougou. Pour lui, l’Allemagne et le Burkina entretiennent des liens d’amitié et de coopération de longue date et les deux gouvernements se sont engagés à les dynamiser depuis le changement de régime en novembre 2015. «Nous avons réaffirmé la disponibilité de l’Allemagne à soutenir le pays des Hommes intègres en vue de l’aider à faire face à la situation sécuritaire préoccupante avec la multiplication des attaques terroristes depuis ces derniers temps. Le Burkina Faso peut jouer un rôle important dans la stabilisation de la sous-région et nous allons apporter une aide financière de 46 millions d’euros, soit plus de 30 milliards F CFA, destinés à renforcer les capacités des Forces de défense et de sécurité (FDS)», a-t-il déclaré.

Les journalistes ont soulevé des préoccupations liées à l’actualité. Quelles sont les dispositions prises par le gouvernement burkinabè pour que des civils innocents ne soient touchés lors des opérations militaires ? Le ministre Barry n’a pas fait dans la langue de bois : «Dans la mise en place de la force du G5 Sahel, il est prévu une composante police chargée du volet judiciaire de toute action qu’on pourrait entreprendre à la suite d’une intervention des troupes dans une zone. Nous bénéficions de l’appui de nos partenaires européens pour le renforcement des capacités des hommes dans ce sens».
Et d’ajouter que la force opère dans le respect des droits humains et humanitaires dans les zones d’intervention.

Beyon Romain NEBIE
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