Propos de Roch en Allemagne : L’opposition demande des explications au Président

Publié le mercredi 27 fevrier 2019 | aOuaga.com

© Autre presse par DR
L’opposition des explications au Président

« L’ex Régiment de sécurité présidentielle (RSP) était un tigre sur papier », « Le Burkina Faso a bénéficié de la paix sociale pendant des années parce que, quelque part, nous avions un deal qui était là », aurait, entre autres, confié le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré à la Deutsche Well lors d’une visite en Allemagne, la semaine passée.

Au cours de sa traditionnelle conférence de presse, le 26 février 2019, l’opposition a demandé à Roch quel était le rôle de Roch à cette époque, lui, qui a été un ancien président du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP).

Alphonse-Marie Ouédraogo, président du l’Union pour la renaissance démocratique/Mouvement sankariste (URD/MS) et Aristide Ouédraogo, président du Front patriotique pour le renouveau (FPR) ont été les principaux animateurs de cette conférence de presse. Actualité oblige, la première préoccupation des conférenciers du jour était la situation sécuritaire.

Le président de l’URD/MS, a, d’emblée, salué, la prouesse du 34e régiment d’Interarmées de Fada N’Gourma qui a neutralisé 29 terroristes et détruit leurs matériels. A Pissila aussi. « Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, nous apprenons que le commissariat de police de Pissila dans le Sanmentenga, avec l’appui d’un renfort venu de Kaya, a mis en déroute des individus armés qui tentaient de commettre une attaque dans la nuit du 24 février 2019 ».

Un autre sujet évoqué par les «opposants». Dans une interview accordée à la Deutsche Welle, à la faveur d’une visite en Allemagne, le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré a déclaré : « Le Burkina Faso a bénéficié de la paix sociale pendant des années parce que, quelque part, nous avions un deal qui était là ».

Et de répondre par l’affirmative à la question de savoir si des leaders terroristes sont venus à la présidence réclamer des voitures qu’ils avaient commandées avec l’ex-président, Blaise Compaoré. Des déclarations qui ont suscité des interrogations chez l’opposition politique qui se demande bien quel rôle le président Roch a joué à l’époque, lui, qui a été président du CDP, président de l’Assemblée nationale et Premier ministre.

Le CFOP se demande au nom de quel deal Roch a pu permettre à des terroristes qui ont massacré des Burkinabè de venir à Kosyam et de repartir sans être arrêtés. « Cette déclaration à l’étranger sonne-t-elle comme un aveu d’impuissance et une violation de la souveraineté nationale ? », s’interroge l’opposition.

Halima K

Commentaires