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Procès putsch de 2015: « Je n`ai jamais ordonné aucune mission héliportée… » (Général Pingrenoma Zagré,témoin)

Publié le dimanche 24 fevrier 2019  |  NetAfrique.Net
Etat-major
© aOuaga.com par G.S
Etat-major général des armées : Pingrenoma Zagré passe le commandement à Oumarou Sadou
Mercredi 4 janvier 2017. Ouagadougou. Place de la nation. Le général Pingrenoma Zagré a officiellement passé le commandement des troupes au colonel-major Oumarou Sadou à la tête de l`Etat-major général des armées en présence du président du Faso, Roch Kaboré qui est, par ailleurs, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants
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Chef d’état-major général des armées au moment des faits le général de brigade Pingrenoma Zagré qui comparait en tant que témoin expliqué à la barre qu’il n’a jamais ordonné aucune mission héliportée pour récupérer du matériel de maintien de l’ordre.

« Lorsque j’ai appris que du matériel de maintien d’ordre était entré sur le territoire national sans que je ne sois informé en tant que Chef d’état-major général des armées, j’ai exprimé mon mécontentement au Général Gilbert Diendéré », a déclaré le Général Pingrenoma Zagré.

Le témoin a martelé que les chefs militaires ont catégoriquement refusé d’accompagner le coup. « Lors de la réunion de la CRAD qui s’est tenue dans la soirée du 16 septembre 2015 à la requête du Général Gilbert Diendéré, je lui ai clairement dit que ce n’était pas dans les prérogatives de l’armée de changer un ordre constitutionnel », a indiqué le témoin.

Il a été clairement dit au général Diendéré d’assumer le coup et on lui fait savoir qu’il ne bénéficiera pas du soutien de l’armée, a expliqué l’ancien chef d’état-major général des armées.

Le témoin poursuit que le Général Diendéré a accepté, mais il a demandé du soutien pour le maintien de l’ordre. À cette doléance, la police et la gendarmerie ont répondu ne pas disposer de matériel pour cela, précise-t-il

Le général Diendéré donne une version contraire

Appelé à la barre pour se prononcer sur le récit des évènements tels que décrit par le Général de Brigade Pingrenoma Zagré, le Général Gilbert Diendéré par contre soutien que le témoin a bel et bien ordonné une mission héliportée pour chercher du matériel de maintien de l’ordre et que la hiérarchie a soutenue le putsch en acceptant d’assurer le maintien de l’ordre. Mais le témoin ni cette affirmation.

Le Colonel-Major Boureima Kiéré (l’un des 84 accusés) a aussi réagi aux propos du témoin. « J’ai assisté à la réunion de la CRAD du 16 septembre en tant que membre de la CRAD et non comme accompagnant du Général Diendéré », a-t-il déclaré.

Le 16 septembre 2015, j’ai été informé de l’arrestation des autorités de la transition Selon le témoin, le 16 septembre 2015, il présidait une session du conseil d’administration de l’Union sportive des forces armées (USFA). Vers la fin de la réunion, il a vu un appel en absence du Général Gilbert Diendéré. Aussitôt, il l’a appelé. C’est celui-ci qui l’a informé de l’arrestation des autorités de la transition par les éléments du Régiment de sécurité présidentiel.

Il dit avoir été joint par le général Diendéré qui au passage a formulé une requête pour la tenue d’une rencontre de la CRAD pour évoquer la situation qui prévalait.

« Lors de cette réunion, c’est le Général qui a annoncé à l’assistance l’arrestation des autorités de la transition par les éléments du RSP et les motifs de cette arrestation. En ma qualité de chef d’état-major général des armées, accompagné de certains participants à cette réunion, nous avons décidé de nous rendre au camp Naaba Komm », ajouté le témoin.
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