Ouagadougou,(AIB)-L’économiste burkinabè Bassambié Franck Bationo a affirmé dans son dernier livre, que le FCFA est «une monnaie africaine» offrant de «nombreux avantages» à l’UEMOA, alors que des experts et des activistes lui prêtent un caractère colonial.
«Le FCFA (ouest-africain, ndlr) n’a cours légal que dans les huit pays l’UEMOA. C’est donc une monnaie africaine, émise par des Africains à travers les agences de la BCEAO. (…) Ce sont les agents de la BCEAO, sous la conduite de leur gouverneur, qui mettent en œuvre au jour le jour la politique monétaire commune», a affirmé l’économiste burkinabè Bassambié Franck Bationo.
Le Directeur général de l’économie et de la monnaie (DGEM) à la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) s’exprimait dans une interview publiée en début février par le site burkina24, à l’occasion de la sortie de son livre “Politiques monétaire et de change : Le Franc CFA, un choix optimal pour l’Union monétaire ouest-africaine ?”.
Son point de vue tranche avec d’autres experts qui estiment que la France garde toujours la main sur ses anciennes colonies, grâces aux 50% de leurs réserves de change qu’elles déposent au Trésor public français pour garantir la parité entre l’Euro et le FCFA.
«Je peux vous confirmer que la BCEAO ne paie aucun franc à la France. Au contraire, les réserves de change de la BCEAO sont rémunérées à un taux conventionnel plus élevé que celui offert par les marchés. C’est peut-être le lieu de rappeler que la BCEAO détient aussi des réserves de change dans plus de 30 comptes à travers plusieurs pays mais seul celui détenu en France fait l’objet de polémique récurrente», a confié Bassambié Franck Bationo à burkina24.... suite de l'article sur AIB