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Tolérance zéro à l’excision en 2030 : la solution par la responsabilisation des communautés

Publié le jeudi 21 fevrier 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Tolérance zéro à l’excision en 2030 : la solution par la responsabilisation des communautés
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Le ministère de la Femme, de la Solidarité nationale, de la Famille et de l’Action humanitaire a commémoré, le mercredi 20 février 2019 à Ouagadougou, la 16e journée internationale tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF).

Depuis des années, le Burkina Faso a fait de la lutte contre les Mutilations génitales féminines (MGF), son cheval de bataille. Bien que des efforts aient été consentis par le gouvernement, les jeunes filles continuent d’être les cibles des ‘’couteaux et des lames’’ dans les 13 régions du pays. Au regard de ces pratiques multiséculaires, il s’avère nécessaire de renforcer la lutte à travers des actions concrètes, comme le recommande le thème de la 16e journée internationale tolérance zéro aux Mutilations génitales féminines (MGF), qui est : «Traduire les décisions politiques en actions à la base, pour accélérer l’atteinte de la tolérance zéro aux MGF en 2030».

La journée a été célébrée le 20 février 2019 à Ouagadougou. Pour la ministre en charge de la femme, Hélène Marie Laurence Ilboudo, par ailleurs présidente du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (CNLPE), ces actions seront focalisées, d’une part, sur la responsabilisation accrue des communautés en impliquant toutes les couches sociales dans la lutte. D’autre part, il s’agira de renforcer l’ancrage institutionnel sur le plan national et international, avec une organisation coordonnée des associations, des ONG et réseaux de lutte, pour plus d’efficacité et de capitalisation des interventions sur le terrain. La représentante des partenaires techniques et financiers, Dr Anne Vincent, a déploré le fait que des filles continuent d’être excisées au Burkina Faso, malgré l’engagement national, régional et mondial de la Première dame du Faso, Sika Kaboré, dans la lutte contre les violences et les discriminations à l’égard des femmes et pour leur autonomisation.

Faisant cas des 47 filles excisées récemment dans la région du Sud-Ouest et plus de la cinquantaine en 2018, elle a affirmé que le thème de cette journée est interpellateur et il est temps à son avis, de plaider auprès des autorités locales et leaders d’opinion, afin qu’ils s’impliquent davantage dans la lutte. «Nous devons accentuer la sensibilisation, pour que les populations soient suffisamment informées des conséquences néfastes des MGF sur la santé physique et psychologique des enfants», a-t-elle suggéré.

Plus de 200 millions de femmes et filles excisées

La ministre en charge de la femme, Hélène Marie Laurence Ilboudo, a noté qu’il est ressorti dans l’enquête multisectorielle continue de 2015, que 67,6% des femmes avaient subi au moins une des formes de MGF. «La prévalence de la pratique a été ramenée de 13,3% selon les données de l’enquête démographique et de santé de 2010, à 11,3% selon l’enquête multisectorielle de 2015, pour la tranche d’âge de 0 à 14 ans, soit une baisse sensible en cinq ans», a-t-elle précisé. Pour elle, les pratiques des MGF sont rencontrées dans plusieurs continents et touchent plus de 200 millions de filles et de femmes, selon le rapport de l’Unicef 2016.

Le nombre des filles et des femmes qui pourraient être exposées à un risque de MGF avant 2030 est estimé à 68 millions. Mme Ilboudo a ajouté que parmi ces potentielles victimes, plus de 50 millions le seront en Afrique selon l’OMS. Et de signifier que toutes les actions conjuguées dans la lutte contre les MGF ont permis de positionner le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré au titre de ‘’Champion de l’Union africaine’’. La patronne de cette journée, Sika Kaboré, présidente d’honneur du CNLPE a exprimé son entière disponibilité à soutenir toutes les initiatives à accélérer la tolérance zéro au MGF aussi bien au Burkina Faso qu’en Afrique.

Afsétou SAWADOGO
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