L’Autorité de développement intégré du Liptako-Gourma (ALG), en collaboration avec l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) et le système des Nations unies, a organisé un atelier technique sous-régional de restitution de l’étude sur l’analyse des risques, des vulnérabilités et des actifs de résilience et de priorisation des interventions dans la zone transfrontalière du Liptako-Gourma, le lundi 18 février 2019
à Ouagadougou.
Les acteurs et partenaires de l’Autorité de développement intégré du Liptako -Gourma (ALG) entendent promouvoir le développement de la coopération transfrontalière pour asseoir la paix et la sécurité. C’est pourquoi, ils sont réunis à Ouagadougou du 18 au 20 février 2019 pour un atelier de restitution de l’étude sur l’analyse des risques, des vulnérabilités et des actifs de résilience.
Selon le représentant du coordinateur-résident du système des Nations unies au Burkina Faso, Abdoulaye Sawadogo, cette session est salutaire, car les incidents sécuritaires dans les trois pays du Liptako-Gourma (Burkina Faso, Mali et Niger) et plus particulièrement dans les zones frontalières ont des conséquences néfastes sur la vie des populations.
«Les zones les plus affectées par cette situation sont aussi parmi les plus fragiles et cela ne fait qu’exacerber les vulnérabilités déjà préexistantes», s’est-il indigné. Il a rappelé que le Burkina Faso qui n’est pas en reste, traverse une crise sans précédent dans son histoire avec des besoins humanitaires en pleine augmentation depuis plusieurs mois.
«De 47 000 personnes déplacées internes en décembre 2018, l’on en compte 101 000 actuellement», a déclaré M. Sawadogo. Pour le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, Robert Sidiki Toé, la région du Liptako-Gourma, jadis havre de paix, fait face à de nombreux défis sécuritaires à tel point qu’il est l’épicentre de la crise sécuritaire dans la bande sahélo-saharienne.
Et d’ajouter que l’insécurité dans cet espace engendre d’autres préoccupations tel l’effritement de la cohésion et du tissu social. «Pour y remédier, l’ALG doit jouer le rôle d’observatoire transfrontalier qui lui permettra d’alerter les Etats-membres sur toutes les situations susceptibles de troubler la région, afin qu’ils élaborent des stratégies adaptées», a-t-il souligné.
Le secrétaire exécutif de l’ALG, Saidou Oua a, pour sa part, indiqué qu’il convient de réfléchir à une forme de gouvernance à la hauteur des enjeux en vue de trouver des solutions idoines. Il a souligné que l’ALG est disponible pour œuvrer aux côtés de tous les partenaires afin d’intensifier la coopération. Car, de son avis, l’agrégation des forces et des potentialités est essentielle pour asseoir un triptyque «paix-sécurité et développement».