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Banque africaine de développement : Des bénéficiaires de projets satisfaits

Publié le mercredi 20 fevrier 2019  |  Sidwaya
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© Autre presse par DR
Le responsable pays au Burkina Faso de la BAD, Pascal Yembiliné
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Un groupe d’administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD) a effectué un voyage d’étude dans les régions du Centre-Ouest et du Centre, le lundi 18 février 2019. Cette sortie a permis aux visiteurs de constater les réalisations des projets financés par la banque dans les domaines de l’eau, de l’énergie et de l’assainissement et d’échanger avec les bénéficiaires.

Dans le but d’échanger avec les bénéficiaires des projets réalisés au Burkina Faso, des administrateurs de la Banque africaine de développement (BAD) ont effectué une visite de terrain, le lundi 19 février 2019 dans quatre localités du Burkina Faso. Cette sortie considérée comme un voyage d’étude par la banque, a débuté dans le village de Sakoinsé, commune de Kokologho. La localité a bénéficié du Projet de renforcement des infrastructures électriques et d’électrification rurale (PRIELER) achevé en juin 20016.

Il a permis aux populations de 159 localités du Burkina Faso d’avoir accès à l’électricité à 10 000 F CFA le branchement. L’objectif étant de contribuer à l’accroissement de l’accès de la population à une énergie électrique de qualité et à moindre coût ainsi que l’amélioration des conditions de vie des populations.

Evariste Yaméogo, gérant d’un maquis-restaurant à Sakoinsé, est bénéficiaire du projet depuis 2016. «Depuis que j’ai l’électricité, mon chiffre d’affaires a augmenté. Maintenant je peux avoir par mois 800 000 F CFA alors qu’avant ce chiffre tournait autour de 50 000 F CFA», a confié Evariste Yaméogo.

A l’écouter, cette situation lui a permis de tripler le nombre d’employés dans son entreprise et même d’avoir en projet son agrandissement. «J’ambitionne construire une auberge et une salle de conférences et aussi ériger un château d’eau», a-t-il laissé entendre. Comme chez M. Yaméogo, le Prieler a changé les conditions de travail dans le centre de santé du même village.

Selon son premier responsable, Sayouba Sawadogo avant que le centre ne soit connecté au réseau électrique, la fréquentation était très faible. Mais depuis qu’il y a l’électricité, a-t-il révélé, nous atteignons 1 000 malades par mois contre 500 auparavant. Après Sakoinsé, la délégation a mis le cap sur le chef-lieu de la commune, Kokologho. Là, dans le cadre de son Projet d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural (PAEPA 4R), la BAD a financé la réalisation d’un château d’eau et d’une borne fontaine.

Daouda Ouédraogo de la direction régionale de l’eau et de l’assainissement du Centre-Ouest a expliqué que la commune avait un château qui n’était plus adapté à cause de la forte demande. «Mais avec le nouveau, nous avons constaté une nette amélioration. Nous avons pu également effectuer 50 branchements pour des particuliers», a-t-il ajouté.

Tirer des leçons
La gérante de la borne fontaine, Fadina Tiendréogo a révélé pour sa part, que depuis la réalisation du nouveau château, la localité ne connaît plus de coupures d’eau et ses recettes ont aussi connu une croissance. Cependant, Daouda Ouédraogo a fait savoir que la forte sollicitation de la fontaine entraine une grande consommation d’électricité qui peut atteindre 800 000 F CFA le mois.

C’est pourquoi il a suggéré l’installation d’un système d’alimentation solaire pour amoindrir le coût. Dans la commune de Tanghin-Dassouri où l’équipe a fait escale avant la dernière étape à Ouagadougou, la BAD a appuyé le développement intégré de la filière karité pour l’autonomisation économique des femmes, notamment celles de l’Union Ragussi. Cette organisation est forte de plus de 1400 membres et spécialisée dans la commercialisation et la transformation de la noix de karité.

A écouter la présidente de l’Union, Mme Caroline Diallo, l’appui de la BAD a consisté en un renforcement des capacités des membres. A ses dires, la formation, dont les membres ont bénéficié, a favorisé l’amélioration de la qualité de leur produit et une meilleure organisation des femmes. «Nous produisons en moyenne dix tonnes par mois et nos produits sont exportés en Europe, aux Etats-Unis et dans la sous-région», a dit Mme Diallo. Les administrateurs de la BAD ont terminé leur tournée dans le centre de traitement et de valorisation des déchets de la ville de Ouagadougou.

D’un montant de 28 milliards de francs CFA sur quatre ans, le premier sous-projet d’assainissement des quartiers périphériques de Ouagadougou a permis de faciliter l’évacuation des eaux pluviales à travers la réalisation de caniveaux et l’amélioration de la gestion des déchets solides dans la ville avec la réalisation de cellules d’enfouissement. Cette année par exemple, les femmes qui travaillent sur le centre ont produit et vendu plus de 82 tonnes de compost.

«Les bénéficiaires ont été entièrement satisfaits parce que ces projets ont apporté une nette amélioration dans leur situation financière et aussi dans leur travail», a globalement apprécié le responsable pays de la BAD au Burkina Faso, Pascal Yembiliné ajoutant que cela est un signe d’encouragement. Pour lui, l’objectif du voyage était de tirer des leçons des réalisations faites afin de mieux faire à l’avenir ou répliquer l’expérience burkinabè ailleurs. En concertation avec les autorités nationales, Pascal Yembiliné a indiqué que sa banque verra, sur la base des informations collectées, comment lancer d’autres projets ou répondre aux doléances des bénéficiaires.

Joseph HARO
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