Le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat en collaboration avec le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a organisé, le lundi 18 février 2019 à Bobo-Dioulasso, un atelier d’information au profit des opérateurs économiques de la région des Hauts-Bassins. La rencontre a porté sur le schéma de libéralisation des échanges de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le Schéma de libéralisation des échanges (SLE) est un instrument mis en place par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ce schéma vise, selon le directeur de cabinet du ministre en charge de l’industrie, Joseph Zerbo, essentiellement à accroître les échanges intra-communautaires, par l’élimination totale des droits de douane entre les Etats-membres.
Dans l’optique de permettre aux entreprises burkinabè de tirer davantage profit du SLE, le ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat (MCIA) a procédé, le lundi 18 février 2019 à Bobo-Dioulasso, au lancement des ateliers de sensibilisation et d’information sur ledit instrument au profit des opérateurs économiques des régions des Hauts-Bassins, de la Boucle du Mouhoun et de l’Est. Cela, grâce à la collaboration avec le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur.
« La libéralisation des échanges dans l’espace CEDEAO permet à une entreprise résidente dans n’importe quel pays de la CEDEAO de vendre ses marchandises dans d’autres pays membres sans les frais de droits de douane », a expliqué M. Zerbo. Et de souligner que cet instrument comporte d’importants avantages.
En effet, outre l’exonération des droits de douane, le SLE permet aux opérateurs économiques de sortir des marchés nationaux étriqués pour pénétrer le marché régional fort de plus de trois cents millions d’habitants, a-t-il poursuivi. A l’en croire, les entreprises burkinabè, comparativement aux entreprises des autres pays membres de la CEDEAO, ne tirent pas assez profit du SLE.
Faible présence des entreprises burkinabè
En effet, sur un total de plus de 6 000 entreprises agréées, le Burkina Faso ne compte qu’une vingtaine d’entreprises agréées dans l’espace CEDEAO, a déploré M. Zerbo. « Cette situation est certainement due à la méconnaissance par nos entreprises de ce dispositif et des nombreux avantages qui y sont attachés », a-t-il fait savoir.
Joseph Zerbo s’est déclaré convaincu que ces ateliers permettront d’atteindre l’objectif global du MCIA qui est de : « Contribuer à la croissance des parts de marché des entreprises industrielles burkinabè dans la sous-région, par l’accès de leurs produits aux marchés ouest africain sans aucun paiement de droits de douanes et de taxes à effets équivalents ».
Les conditions d’obtention de l’agrément et d’autres mécanismes de facilitation des échanges, prévus par la CEDEAO ont été également expliqués lors de cet atelier afin de permettre aux opérateurs d’accéder sans droits de douane au marché régional. L’ambition du ministère du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat est de couvrir l’ensemble du territoire, notamment les autres régions restantes, selon M. Zerbo.
Le directeur régional de la Chambre de commerce et d’industrie des Hauts-Bassins, Fousséni Koné, pour sa part, a salué l’initiative, qu’il a qualifié « d’intéressante et fort louable » pour le monde des affaires.
D’après lui, elle donnera aux opérateurs et opératrices économiques des outils supplémentaires en vue de leur permettre de pénétrer davantage le marché régional Ouest africain en franchise des droits de douane.