Le collectif des ex-employés de la Société des mines de Belahouro (SMB) a tenu une conférence de presse pour interpeller l’opinion publique nationale et internationale sur la situation d’abandon des ex-employés de la société des mines de Belahouro (SMB). C’était le 16 février 2019, à Ouagadougou.
« Nous sommes dans la désillusion totale. Nous ne savons pas à quel saint nous vouer. Nous reprochons à l’Etat son silence et sa complicité », a clamé Simplice Da, du collectif des ex-employés lors du point de presse du 16 février dernier, au cours duquel, les ex-travailleurs ont dit que depuis la fermeture de la mine de Inata en mai 2017 et sa reprise par le groupe indien Balaji en février 2018, « rien ne profile à l’horizon qui puisse faire croire qu’il y aura un redémarrage des travaux », a déclaré Simplice Da. Toute chose qui fait douter Mahamadi Nianda qui a confié que « tout laisse à croire que Balaji ne peut pas gérer cette mine ». A l’entendre « Balaji n’est pas animé de bonnes intentions ». Et Simplice Da de poursuivre en nous renseignant que Balaji leur avait promis qu’en juin dernier le travail allait reprendre. Mais hélas ! Malgré les différentes démarches que le collectif a dit avoir effectué auprès des parties prenantes impliquées pour une sortie de crise et les tentatives d’instaurer le dialogue avec l’employeur Balaji, « les démarches sont restées à ce jour infructueuse du fait de la mauvaise foi du PDG d’une part, et de la négligence notoire du ministère de tutelle qui devait assumer ses obligations de respect, de protection et surtout de s’assurer du respect des textes et lois en vigueur, d’autre part». Et par rapport à ce point, Boukaré Ouagrawa de la CNTB s’est offusqué en ces termes : « ces multinationales ne respectent pas les lois du pays ». Il faut que l’Etat ait un œil regardant sur tous les travailleurs. En tout cas, les ex-travailleurs de la mine d’Inata ont démontré que « c’est de l’injustice qu’ils subissent ; le bien-être de leurs familles étant confisqué et l’avenir de leurs enfants bafoué du fait de la rapacité de quelques individus aux cœurs endurcis par la corruption ». Pour ce faire, ils réclament plus de 11 milliards comme droit des travailleurs, qui sont actuellement « au nombre de 300 à ne pas savoir où mettre de la tête ». En tout état de cause, les ex-travailleurs de la SMB réitère leur engagement à prendre part à une négociation avec les parties prenantes, notamment l’administration Balaji, l’Inspection du travail et le ministère des Mines et des carrières, pour une sortie de crise autour des points suivants : la liquidation, dans les meilleurs délais, des droits des travailleurs conformément au procès-verbal de non-conciliation du 15 février 2018, la liquidation de la sentence arbitrale du 4 mars 2015 relative aux heures supplémentaires et jours fériés travaillés non encore payés, le versement des arriérés de salaire depuis novembre 2017 à nos jours. A cela, il faut aussi ajouter la mise à jour des cotisations sociales à la CNSS pour la période concernée, le calcul et le paiement des rappels sur l’avancement de tous les travailleurs bénéficiaires, le règlement de tous les conflits individuels de certains travailleurs avec l’administration, le rachat par le groupe Balaji des cotisations de retraite pour les employés et le remboursement de tous les frais dus aux travailleurs. Pour arriver à leurs fins, le collectif avec à ses côtés la Fédération internationale des travailleurs des industries (Industries all) au nom de la Fédération, Charlotte N’Guessan, a déploré la situation des ex-employés de la société des mines de Belahourou. Elle les a assurés du soutien de la fédération : « tant que le problème ne sera pas résolu, industries all sera derrière vous ».