Le nouveau Premier ministre du Burkina, Joseph Marie Dabiré, s’est présenté en cette matinée du lundi 18 février à l’Assemblée nationale pour sa Déclaration de politique générale (DPG). Mais contre toute attente, alors qu’il était presqu’à la fin de la lecture de sa déclaration, le Premier ministre a fondu en larmes. Que s’est-il passé ?
Le Premier ministre était attendu ce lundi matin à l’hémicycle et il a honoré le rendez-vous. A 10h en effet, Joseph Dabiré, a pris place pour sa Déclaration de politique générale (DPG) qui devait durer 1heure de temps avant que n’interviennent les questions des députés et leur vote. Mais bien parti, le PM ne terminera pas la lecture de son document de DPG de 25 pages. Alors qu’il tournait la dernière page, contre toute attente, il n’a pas pu retenir son émotion, dans l’incompréhension générale de l’assistance. C’est en tentant de prononcer, à plusieurs reprises, une phrase que Joseph Dabiré a littéralement fondu en larmes, tentant de se ressaisir en vain et ce malgré le standing-ovation des députés pour l’encourager. Quelle est donc cette fameuse phrase que chef du gouvernement n’a pas pu prononcer ? La voici : «C’est ensemble, unis et réconciliés avec nous-mêmes, dans un devoir de vérité et de patriotisme, que nous contribuerons, comme un seul homme, à changer la réalité dans le sens profond de nos rêves de paix et de prospérité. Et c’est en cela que j’invite les institutions de l’Etat : l’Assemblée nationale, le Haut Conseil du dialogue social, le Médiateur du Faso…à œuvrer avec le gouvernement à la réalisation de l’idéal commun de la cohésion nationale. »
Face à cette situation embarrassante, le Président de l’Assemblée nationale, Bala Sakandé, a invité l’orateur du jour a prendre une pause le temps de retrouver ses esprits. Mais celui-ci a décliné l’offre, voulant coûte que coûte terminer sa déclaration. En maître des lieux, Bala Sakandé, a du intimer l’ordre au PM de s’asseoir, suspendant en même temps la séance pour 45 mn.