Une stratégie d’attaque qui fait froid dans le dos. En effet, deux militaires des forces armées burkinabés ont trouvé la mort le 14 février dernier, non loin de la ville de Djibo, située dans la province du Soum, après être tombés dans le piège tendu par des terroristes. Une stratégie macabre qui prouve que ces derniers ne reculent devant rien.
Dans les faits, une équipe composée de plusieurs militaires burkinabés, s’est rendue à quatre kilomètres de la ville de Djibo, afin de constater la découverte d’un corps sans vie. La personne en question, était notamment habillée en tenue officielle des forces armées locales. Cependant, le corps sous ces affaires, n’était autre que celui d’un terroriste. Ce terroriste, décédé des suites de ses blessures après un long combat, a été rhabillé par ses partenaires qui ont profité de l’occasion pour dissimuler un engin explosif.
Deux décès constatés et six personnes blessées
Forcément intrigué de découvrir « l’un des leurs », mort, à la sortie de la ville, la troupe de militaires décide de manipuler le corps afin d’effectuer les premières vérifications. C’est en le touchant que l’engin explosif, parfaitement dissimulé, se mettra en marche. La détonation tuera deux hommes, le médecin militaire et son assistant, en blessant six autres. Une méthode difficile à comprendre qui tend d’ailleurs à prouver que les militaires sont plus que jamais visés.
L’armée va devoir réadapter ses stratégies
En effet, jusque-là, les forces terroristes s’attaquaient principalement aux commissariats et brigades de gendarmerie. Si le fait de s’attaquer à des militaires n’est pas nouveau, ce type de ciblage reste néanmoins assez rare. Un constat qui fait frémir certains officiels, d’autant plus que les terroristes sont désormais en possession des tenues officielles de l’armée. Reste maintenant à savoir si cette attaque fait partie d’une stratégie globale ou n’était autre qu’un cas isolé mais une chose est certaine, les forces bukinabées vont devoir s’adapter.