Les quotidiens burkinabè évoquent, ce vendredi, des sujets essentiellement liés à la politique dont l’appel de l’ex-président sénégalais Abdoulaye Wade à la violence électorale dans son pays, sans oublier la probable candidature de Kadré Désiré Ouédraogo à la présidentielle de 2020 au Burkina Faso.
L’Observateur Paalga, le doyen des quotidiens privés du Burkina Faso, dans sa « Lettre pour Laye » aborde la probable candidature de Kadré Désiré Ouédraogo (KDO) à la prochaine élection présidentielle, sous le titre interrogatif: «KDO va-t-il dire oui à Bobo ?».
Selon le journal, l’ancien Premier ministre, ancien vice-gouverneur de la BCEAO et ancien président de la commission de CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo (KDO pour les intimes), est «dans la ville de Sya (autre appellation de Bobo-Dioulasso).
Et d’ajouter qu’«il (KDO) devrait répondre favorablement à l’appel de certains citoyens qui le supplient d’être candidat (à la présidentielle en 2020) au compte du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP, ex-parti au pouvoir)».
Le sujet est évoqué dans « Les news du VDS (vendredi-samedi-dimanche) » de Aujourd’hui au Faso, autre quotidien privé, qui se pose cette question : «Kadré Désiré ôtera-t-il son masque ce week-end à Bobo ?».
Pour sa part, Le Pays informe qu’à Bobo, «une activité de Kadré Désiré Ouédraogo crée la polémique au sein du CDP».
Le même journal privé renseigne que Président de l’Assemblée nationale (PAN) Alassane Bala Sakandé était hier jeudi aux siège de l’UPC (Union pour le progrès et le changement, opposition) et du CDP.
A ce propos, le journal Le Quotidien affiche, en première page : «Visite du président de l’Assemblée nationale aux siège de l’UPC et du CDP : Alassane Sakandé annonce l’érection d’un nouveau siège du CFOP (Chef de file de l’opposition politique)».
Quant au quotidien à capitaux publics, il parle de «Dialogue républicain», soulignant que «le PAN et le président de l’UPC, Zéphirin Diabré, ont évoqué au cours de leur entretien, le travail abattu par les parlementaires de tous bords».
En politique étrangère, les journaux burkinabè se sont intéressés à la présidentielle sénégalaise, notamment, la sortie de l’ex-président Abdoulaye Wade, appelant ses concitoyens à perturber le processus électoral en s’attaquant aux matériels de vote.
Ainsi, dans sa « Grille de lecture », L’Observateur Paalga s’exclame ! «Wade menace de brûler les bureaux de vote : un ex (président) ne devrait pas dire ça !».
De son côté, Aujourd’hui au Faso estime que cet appel de l’ex-président à la violence électorale «déshonore la vieillesse», précisant que «le comportement d’Abdoulaye Wade n’est digne ni d’un ancien chef d’Etat, ni d’un homme qui se dit attaché à la démocratie».
L’éditorialiste de Aujourd’hui au Faso, à son tour, parle de «la lubie de trop de Gorgui (surnom donné à Abdoulaye Wade)».
«Macky Sall n’est pas irréprochable. Le processus électoral sénégalais n’est pas exempt de reproche. C’est certain. Il y a des choses à améliorer », fait observer le commentateur, avant de s’interroger : «Mais faut-il pour cela, imaginer un scénario nihiliste ?».
La réponse est «évidemment non !» s’exclame le confrère non sans ajouter que «c’est pourtant ce que l’ancien président sénégalais Abdoulaye Wade a fait, lors du comité directeur du Parti démocratique sénégalais, le jeudi 13 février».