Le ministère de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur a organisé les 12 et 13 février 2019 à Ouagadougou, la réunion des fonctionnaires de haut niveau du dialogue euro-africain sur la migration et le développement. Les travaux ont porté sur le lancement du Plan d’actions de Marrakech.
A l’issue des travaux de la 5e conférence ministérielle euro-africaine sur la migration et le développement tenue à Marrakech au Maroc, le 2 mai 2018, le Burkina Faso a été désigné pour assurer la présidence du Processus de Rabat pour une durée d’un an. Au cours de cette même conférence, un Plan d’actions avait été adopté pour la période 2018-2020.
Le lancement dudit Plan d’actions est intervenu hier mardi 12 février 2019 à Ouagadougou. Cinquième du genre depuis la création du dialogue en 2006 entre Européens et Africains sur les questions de migrations, ce plan, selon les organisateurs, servira de boussole pour l’ensemble des pays-membres sur les priorités et les moyens à même de traduire en actions les engagements politiques.
Pour ce faire, les échanges de la réunion de Ouagadougou ont concerné cinq (5) domaines prioritaires du Plan d’actions conjoint de la Valette (PACV). Il s’agit des causes profondes de la migration irrégulière et des déplacements forcés des populations, de la coopération concernant les migrations et la mobilité légales, du renforcement de la protection des migrants et des demandeurs d’asile, de la prévention de la migration irrégulière, du trafic de migrants et de la traite des êtres humains et de la collaboration en vue d’améliorer la coopération en matière de retour, de réadmission et de réintégration des migrants.
A entendre le ministre de l’Intégration africaine et des Burkinabè de l’extérieur, Paul Robert Tiendrébéogo, cette rencontre qui se tient dans un contexte doublement marqué par le suivi du Plan de Valette et de l’adoption du Pacte mondial pour les migrations sûres, ordonnées, et régulières, doit permettre aux participants de définir une feuille de route pour l’opérationnalisation du programme de Marrakech. « S’inscrivant dans l’esprit de l’Agenda 2030 de l’ONU, ce plan d’actions contribuera ainsi à l’atteinte des Objectifs de développement durable », a renchéri le ministre Tiendrébéogo.
Pour cela, il a réitéré l’engagement du Burkina Faso à jouer pleinement sa partition dans ce dialogue pour un partenariat bénéfique. Dans la dynamique de rendre les migrations plus humaines et légales, les partenaires que sont l’Union européenne et la Commission économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont salué la rencontre de Ouagadougou. Après le mandat du Burkina Faso, la présidence du Processus revient à la France à compter de mai 2019.