Nommé par décret présidentiel le 7 février dernier, le nouveau chef d’Etat-major de l’armée de terre, le colonel Gilles Bationo, a pris officiellement les rênes du commandement. C’était le 12 février dernier au camp Sangoulé Lamizana à Ouagadougou, au cours de la cérémonie de passation de commandement entre lui et le sortant, le Colonel Léon Traoré, en présence du chef d’Etat-major général des armées, des commandants de Brigade, d’officiers et de sous-officiers militaires.
« Notre priorité est de travailler à ramener la quiétude au pays des Hommes intègres ». C’est le challenge que le nouveau chef d’Etat-major de l’armée de terre, Gilles Bationo, entend relever avec le dévouement de ses collaborateurs. Conformément à sa nomination par le chef de l’Etat, chef suprême des armées, Roch Marc Christian Kaboré, le nouveau chef d’Etat-major de l’armée de terre, Gilles Bationo, a reçu des mains du chef d’Etat- major général des armées, (CEMGA), le général Moïse Miningou, le bâton de commandement dans la matinée du 12 février 2019 au camp Sangoulé Lamizana. Ainsi, il entre officiellement en fonction et remplace le colonel Léon Traoré.
Cette cérémonie solennelle s’est déroulée en trois phases. Dans un premier temps, l’on a assisté à la passation de témoin entre le chef d’Etat-major de l’armée de terre sortant, le colonel Léon Traoré, et celui entrant, le colonel Gilles Bationo. Comme il est de coutume à chaque cérémonie des Forces armées nationales, plusieurs unités militaires ont offert une démonstration au rythme de la fanfare.
La cérémonie fut l’occasion, pour le chef d’Etat-major sortant, Léon Traoré, de témoigner sa gratitude au président du Faso pour sa confiance. Toute chose qui lui a permis d’exercer des responsabilités au plus haut échelon de l’armée de terre. « Je voudrais également traduire ma reconnaissance à l’ancien chef d’Etat-major général des armées, le général Oumarou Sadou. J’ai essayé d’apporter ma contribution à la lutte contre l’insécurité et le terrorisme », a-t-il soutenu. Et de remercier également ses anciens collaborateurs et collègues pour leur soutien durant le temps qu’il a passé à la tête de l’armée de terre. En passant le commandement à son successeur, il dit avoir accompli sa mission avec loyauté et intégrité, tout en restant confiant que son successeur est à la hauteur pour accomplir la mission qui lui est assignée. « En léguant le commandement à Gilles Bationo qui a travaillé sous mes ordres, je reste convaincu qu’il réussira, vu ses capacités et son potentiel que je connais », a-t-il confié.
Après deux ans passés à la tête de cette entité, le prédécesseur a confié à son successeur que la défense de notre patrie exigera toujours de la loyauté, de la persévérance et du dévouement. C’est pourquoi il a invité tout le personnel à continuer à lui apporter le soutien qu’il faut, car il s’agit bel et bien d’un service, d’un devoir national, celui de la défense de la patrie. Quant à celui qui est désormais le nouveau commandeur de l’armée de terre, celui qui doit réadapter les forces de l’armée au contexte d’insécurité et de terrorisme auquel le Burkina Faso fait face actuellement, il a laissé entendre qu’il continuera l’œuvre de ses devanciers. « Notre priorité est de travailler à ramener la quiétude au pays des Hommes intègres. Des gens ont commencé le travail et nous allons continuer dans ce sens afin d’apporter notre pierre aussi à l’édification de la paix dans notre pays », foi du nouveau chef d’Etat-major de l’armée de terre, Gilles Bationo. Pour mener à bien la mission qui lui incombe, il est d’avis que seul, ses objectifs ne seront pas atteints. C’est pourquoi il appelle à l’engagement de ses collaborateurs et à la franche collaboration de la population. « Notre armée fait déjà front et nous allons poursuivre le travail des devanciers avec nos propres méthodes. Nous ne pouvons pas mener le combat seul. C’est avec la population et les hommes qui sont sur le terrain et qui sont déjà aguerris à travers leur engagement dans les théâtres », a-t-il lancé. Il a également demandé à ses hommes de consolider leurs acquis car, dit-il, « je ne suis pas un messie et j’avoue qu’il faut faire un pas, un autre pas et encore un autre pas et toujours tenir gagnant pour chaque pas ». Le nouveau chef d’Etat-major de l’armée de terre s’est incliné devant la mémoire de ceux qui sont tombés lors des attaques terroristes. « Pour ceux qui sont tombés sur les fronts de combat, notamment les gendarmes, les militaires, les policiers et ceux lâchement assassinés, j’ai une pensée pieuse pour eux et pour leurs familles», a-t-il déploré.