Le ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes organise du 13 au 15 février 2019, à Ouagadougou, l’atelier d’élaboration d’une stratégie d’ouverture des données au Burkina Faso.
D’importantes informations sont produites chaque année par les collectivités territoriales et les institutions au Burkina Faso dont l’accessibilité pose problème. C’est pour ouvrir ces données aux utilisateurs en se basant sur le numérique que des acteurs réfléchissent du 13 au 15 février 2019, à Ouagadougou, à une stratégie.
Pendant trois jours, ils vont se servir d’un premier guide de collectes de données élaboré en 2018 dans l’optique de diagnostiquer des éléments de sensibilisation et de promotion, de collecte et de réutilisation des données ouvertes. Pour le directeur général de l’Agence nationale de promotion des TIC (ANPTIC), Dié Sanou, cette rencontre s’inscrit dans le cadre du projet Initiative de données ouvertes du Burkina (En Anglais, BODI) dont il est le coordonnateur.
Selon lui, les acteurs du numérique réunis vont œuvrer à la libéralisation des informations produites au plan national. C’est pourquoi il a dit compter sur leur participation effective pour la réussite de la réunion. Par ailleurs, Dié Sanou a indiqué que la démarche d’ouverture des données n’est pas nouvelle, mais d’actualité au Burkina Faso eu égard au dynamisme observé dans la production massive desdites données.
De l’avis de la ministre du Développement de l’économie numérique et des Postes, Hadja Fatimata Ouattara/Sanon, à travers cette initiative, se dévoile la volonté du gouvernement à s’ouvrir aux citoyens. Et ce, a-t-elle justifié, en rendant accessibles les informations pour ainsi impulser le développement économique et social à travers le digital et justifier le devoir de redevabilité de l’Etat vis-à-vis des citoyens.
S’agissant de rendre ouvertes les données, la ministre en charge du développement de l’économie numérique a renchéri que l’idée a déjà germé par exemple, par l’entremise des sites web des institutions. Mais, a-t-elle expliqué, ces données ne peuvent pas être qualifiées comme telle car ne pouvant pas être réutilisées et redistribuées librement et gratuitement grâce à un format ouvert comme les logiciels et applications.
Elle a souhaité que les échanges entre les participants puissent rationaliser les services publics, encourager l’innovation et améliorer la sécurité publique. « Les données produites par les ministères et autres institutions sont des matières premières inépuisables qui expliquent l’engagement du Burkina Faso depuis 2013 à travers le projet BODI », a-t-elle souligné. Les informations provenant de tous les secteurs de développement au pays des Hommes intègres sont concernées par l’ouverture qui, aux dires de Mme Ouattara, s’insèrent dans un partenariat pour un gouvernement ouvert impliquant son département et celui de la Fonction publique.