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Piraterie d’œuvres musicales: Un phénomène inquiétant
Publié le samedi 24 aout 2013   |  L’Hebdomadaire




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Au Burkina, il devient de plus en plus difficile pour un artiste de récolter les fruits de son dur labeur tellement les pirates sont à l’affût des nouvelles œuvres. Est pirate celui qui reproduit à grande échelle une œuvre littéraire ou artistique ou qui l’exploite publiquement sans une autorisation de l’auteur ou de son mandataire. S’il y a une activité que les artistes musiciens, écrivains et les autres, redoutent, c’est bien celle de la piraterie. Elle menace de mettre sur la paille bon nombre d’entre eux de par le monde.

Ce n’est pas pour rien que la piraterie a été définie comme le Sida de l’art. Au Burkina, elle fait des ravages. A toutes les opérations du « Bureau burkinabè des droits d’auteurs » (BBDA), des cassettes CD audio, et cassettes DVD sont saisies.

Les saisies énormes opérées, restent une goutte d’eau dans la mer, tant les pirates sont actifs et rusés. Les moyens utilisés sont sophistiqués, si bien qu’il est difficile aux artistes et aux structures qui les protègent de leur mettre la main dessus.

C’est donc impuissant qu’ils assistent au vol du fruit de leur labeur. La piraterie à grande échelle est pratiquée par des sociétés de duplication totalement inconnues des structures de contrôle et de recouvrement des droits d’auteurs telle la maison MGS. Personne ne sait où cette maison se trouve.

Quelquefois, les pirates sont installés autour de nous, plus près de nous. Juridiquement l’acte de piraterie se définit comme un délit de contrefaçon commis sur une grande échelle et dans un but commercial.

Il consiste en l’exploitation des œuvres en violation des droits d’auteur, des droits voisins et des droits relatifs à la protection des expressions du patrimoine culturel traditionnel appartenant au patrimoine national. C’est donc pour combattre ce phénomène que le BBDA essaie de contrôler le parcours de l’œuvre en amont et en aval.

Comment est organisée la lutte contre cette piraterie

Pour ses premiers responsables, la lutte contre la piraterie est organisée à travers deux instruments essentiels. Le contrôle de l’édition des œuvres et le contrôle de l’exploitation de ces œuvres par la perception des droits d’auteurs.

Pour ce qui est du premier volet, c’est-à-dire le contrôle de l’édition, le bureau avant de donner l’autorisation de dupliquer, effectue une vérification sur la qualité du demandeur en matière de reproduction ou de distribution.

L’autorisation portant sur une quantité bien déterminée, il est remis au demandeur une quantité équivalente de timbres imprimés avec un code. Pour traquer les contrevenants, le BBDA effectue des descentes sur le terrain et opère des saisies d’œuvres non conformes.

Il n’y a pas encore longtemps, les revendeurs de cassettes avaient été traduits devant la justice pour une sombre histoire de piraterie, si bien que la plupart d’entre eux hésitent à aborder le sujet à visage découvert.

Mais ce qui est vraisemblable, c’est que la plupart des revendeurs n’ignorent pas ce qu’est la piraterie et les dangers qu’elle comporte pour l’art. Ils ont été sensibilisés là-dessus par le BBDA qui a même tenté d’instaurer un partenariat avec eux en organisant conjointement l’importation de cassettes.

Mais très vite, une crise de confiance s’est installée entre les revendeurs et le bureau, les premiers accusant le second d’être à la solde de certaines sociétés de productions et de distributions. C’est une lutte longue et difficile. Tout le monde devrait s’engager dans la lutte « consommateur, artiste, pouvoir politique » pour sauver nos artistes de ce qu’on appelle le « Sida de l’art ».

Kibsa KARIM

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