Programme jeunesse OMD post 2015: lancement d’une campagne de collecte d’information #aOuaga

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Programme jeunesse OMD post 2015: lancement d’une campagne de collecte d’information

Publié le samedi 24 aout 2013 | L’Hebdomadaire

© Autre presse par DR
Le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Basga Emile Dialla

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Activités gouvernementales 2013

Encore deux ans et on aura atteint la date buttoir de la mise en œuvre des objectifs du millénaire pour le développement dans les pays où la pauvreté a un effet direct sur le quotidien des populations. Pour l’instant, l’heure est au bilan et à une projection dans l’après 2015. Quelle orientation donner aux politiques publiques des Etats africains afin que soient prises en compte les préoccupations réelles de la jeunesse ? C’est dans ce sens qu’African Monitor, une ONG basée en Afrique du Sud en partenariat avec le gouvernement burkinabè a procédé le 10 août dernier, au lancement d’une campagne de collecte d’information auprès des jeunes burkinabè.

En rappel, c’est sous l’égide de l’ONU qu’un programme de développement des secteurs sociaux de base des pays concernés par la paupérisation grandissante des populations a été élaboré en 2000 pour améliorer leurs conditions de vie.

L’objectif défini par ce programme ambitieux, les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD), est de réduire de 50% le taux de pauvreté dans le monde d’ici à 2015.

La Déclaration du Millénaire des Nations Unies, signée en septembre 2000, engageait les dirigeants du monde entier à combattre la pauvreté, la faim, la maladie, l’analphabétisme, la dégradation de l’environnement et la discrimination à l’encontre des femmes.

Les OMD découlant de cette Déclaration et chacun des huit objectifs (éradiquer l’extrême pauvreté et la faim, assurer l’éducation primaire pour tous, promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, réduire la mortalité de l’enfant de moins de cinq ans, améliorer la santé maternelle, combattre le VIH/Sida, le paludisme et d’autres maladies, assurer un environnement durable et mettre en place un partenariat mondial pour le développement) s’accompagne de cibles et d’indicateurs spécifiques. A analyser le programme, les huit objectifs sont interdépendants.

Par exemple, une meilleure santé permet aux enfants d’apprendre et aux adultes de gagner leur vie. L’égalité entre les sexes est essentielle à l’obtention d’une meilleure santé.

La réduction de la pauvreté, de la faim et de la dégradation de l’environnement a une incidence positive sur la santé mais est aussi tributaire d’une meilleure santé de la population.

Ces objectifs sont salutaires dans la mesure où ils prennent en compte les préoccupations liées au bien-être socioéconomique des populations vulnérables très exposées à la pauvreté et aux effets des changements climatiques.

Chacun des Etats, ayant pris l’engagement de faire des OMD un programme national de développement, devrait se mettre au travail et trouver les stratégies et moyens de mobilisation de ressources pour parvenir à de meilleurs résultats à l’échéance 2015.

Certes, des progrès considérables ont été enregistrés pour atteindre la réalisation des OMD, à savoir que la pauvreté diminue de jour en jour à travers le monde, le taux de scolarisation au primaire va crescendo sans oublier la régression spectaculaire du taux de mortalité des enfants.

Il faudra ajouter à cela, l’accès des populations à l’eau potable plus que par le passé et surtout cette prouesse contre les maladies telles que le paludisme, le Sida et la Tuberculeuse.

Prendre en compte les besoins de la jeunesse

Au Burkina Faso tout comme dans bien d’autres pays d’Afrique, à quelques années de cette date butoir de 2015, et au regard des résultats acquis dans la mise en œuvre des OMD, il est question de réfléchir à une planification des programmes de développement à la base afin de faire en sorte que les populations soient au centre de la conception, de la capitalisation des résultats et à la conception de nouveaux programmes et projets de développement à la base prenant en compte la spécificité jeunes.

Le lancement de la campagne de collecte d’informations qui a été présidé par le ministre de la Jeunesse, de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Basga Emile Dialla, a été précédé le 09 août 2013 par une journée d’information de 25 personnes sur les techniques de renseignement sur le terrain afin de recueillir les informations utiles aux besoins spécifiques des jeunes.

Menée en partenariat avec le ROJALNU, la campagne se mènera à Bobo-Dioulasso, à Dédougou et à Banfora auprès des jeunes âgés de 15 à 35 ans. Les agents collecteurs d’informations disposent de deux mois pour les 15 000 fiches préétablies.

Un rapport de cette enquête de terrain permettra à African monitor de faire le plaidoyer auprès des autorités gouvernementales des pays africains pour la prise en compte des besoins et priorités de la jeunesse dans l’élaboration des politiques publiques de développement à la base.

Abou OUATTARA

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