Lors d’un sommet de l’Union Africaine à Addis Abeba, le chef de l’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, a officiellement pris la présidence tournante de l’institution. Il remplace ainsi le rwandais, Paul Kagamé.
Après une présidence extrêmement active de M. Kagamé placée sous le sceau des réformes, son successeur devrait axer son action sur la sécurité, le maintien de la paix, et la reconstruction post-conflit, des questions étroitement liées au thème de l’UA choisi pour 2019, année des «réfugiés, rapatriés et personnes déplacées». Pour dérouler sa présidence, l’Égyptien compte en effet s’appuyer sur trois «piliers»: le développement des infrastructures, l’accélération de l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLEC) et la création d’emplois pour la jeunesse du continent. Il a aussi insisté sur la lutte contre le terrorisme et la reconstruction des sociétés post-conflit.
L’Egypte souhaite également profiter de son année à la présidence de l’UA pour «renforcer sa position sur le continent africain et ne pas être considéré comme un pays tourné uniquement vers le monde arabe», souligne Liesl Louw-Vaudran, de l’Institut pour les études sur la sécurité.
Outre al-Sissi, qui occupe donc la présidence, le nouveau bureau est composé de Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud, 1er vice-président), Félix Tshisekedi (RDC, 2e vice-président), Mahamadou Issoufou (Niger, 3e vice-président) et Paul Kagame (Rwanda, 4e vice-président et rapporteur).