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Attaque terroriste a kongoussi: Un homme et une femme enceinte tués

Publié le samedi 9 fevrier 2019  |  Le Pays
Clôture
© Présidence par D.R
Clôture de l’Année internationale des légumineuses : « Les légumineuses font partie des aliments à haute valeur nutritive », déclare le Président du Faso
La communauté internationale a célébré la clôture de l’Année internationale des Légumineuses (AIL), le vendredi 10 février 2017 à Kongoussi au Burkina Faso sous la présidence du Président du Faso, Son Excellence Monsieur Roch Marc Christian Kaboré, et sous le parrainage de Madame Sika Kaboré, présidente de la Fondation Kimi
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La Brigade territoriale de la gendarmerie de Kongoussi dans la province du Bam a été la cible d'une attaque d'individus lourdement armés dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février 2019. Le bilan actuel, selon une source digne de foi, fait état de deux civils tués, l'incendie de la brigade et zéro victime du côté des Forces de défense et de sécurité. Après une nuit de panique et de débandade, certains riverains, sous couvert d'anonymat, ont fait des témoignages à chaud sur cet évènement tragique.

La ville de Kongoussi et précisément la Brigade territoriale de la gendarmerie vient de subir une attaque terroriste, la première du genre, dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février 2019 aux environs de 22h. Très tôt le matin, le haut-commissaire de la province et le maire se sont rendus sur les lieux de l'attaque pour constater de visu les dégâts. Après quelques échanges, il est ressorti qu'il n'y a pas eu de perte en vie humaine ni de blessé du côté des gendarmes, mais la Brigade a été incendiée et deux civils y ont perdu la vie. Il s'agit d'une femme enceinte et son accompagnant qui se rendaient au centre de santé au quartier Lioudougou, secteur 5. La femme serait morte sur-le-champ et son accompagnant, au cours de son évacuation. Au moment où nous tracions ces lignes, une source venait de confirmer que les assaillants ont tenté de libérer sans succès un des leurs. Le détenu en question a été

aperçu dans la matinée du jeudi par les riverains. Quant aux assaillants, leur nombre était compris entre cinquante et cent selon des témoignages. Suite à cet évènement tragique, une multitude de badauds et surtout les riverains s'étaient agglutinés à quelques encablures de la brigade et se prêtaient aux commentaires de tout genre et à des témoignages divers. La psychose se lisait sur les visages et dans les causeries. Nuit blanche, débandade, panique, surprise sont les termes couramment employés pour décrire cette nuit de terreur. Ce riverain qui a requis l’anonymat, nous relate son vécu en ces termes: «C'était très difficile; les tirs ont commencé aux environs de 22h et c'était des armes lourdes. A un certain moment, on a constaté que les gendarmes ripostaient. Mais on avait l'impression que les assaillants avaient des armes très lourdes. Pendant l'attaque, on avait pris des mesures personnelles comme le fait d'éteindre la lumière, d'arrêter de communiquer avec le portable ou de faire du bruit au risque d'attirer l'attention de l'ennemi. On sentait même les pas derrière la maison et on ne savait pas si c'était ceux des FDS ou des assaillants. Entre-temps, il y avait des amis qui appelaient de partout pour savoir ce qui se passait. Donc, on était obligé de communiquer à voix basse pour rassurer les uns et les autres qu'on est en sécurité. Les tirs étaient très intenses entre 22h et 23h et de 23h à 0h, c'était des tirs sporadiques. En tout cas, c'était douloureux parce qu'on a vécu cette attaque en live». D'autres ont témoigné avoir vu une pluie de balles et entendu pour la première fois des détonations d'une telle envergure. Certains élèves qui

s'étaient retrouvés au lycée provincial de Kongoussi pour « bosser », ont dû abandonner leurs cahiers et leurs chaussures pour se réfugier, soit vers le lac Bam soit dans les collines. Compte tenu de la psychose, les cours ont été suspendus au lycée provincial qui jouxte la Brigade territoriale de gendarmerie.

Madi ZOUNDI
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