Sous le parrainage du directeur général de Bitel communication, Innocent Belemtougri, l’association culturelle ‘’ Les productions du Nahouri’’ a organisé à l’intention de jeunes managers une formation sur le management des arts du spectacle, avec agrafe musique. La formation s’est déroulée du 12 au 23 août 2013, à l’Organisation de dynamisation des arts et spectacles en Afrique (ODAS), au sein de la Maison du peuple de Ouagadougou.
La première session de formation au métier de manager des arts du spectacle qui s’est déroulée du 12 au 23 août 2013 a connu la participation d’une dizaine de jeunes. Au départ, avec 15 inscrits, ce sont finalement 12 stagiaires qui ont reçu leurs parchemins de fin de formation. En deux semaines environ, ces jeunes du monde de la musique ont vu leurs capacités se renforcer. En effet, ce sont des modules tels que : l’ossature générale du management, le management dans le monde de la musique, les métiers de l’administration culturelle, les intermédiaires dans l’organisation des spectacles, le schéma d’organisation d’un spectacle qui ont été dispensés aux apprenants. A travers ces modules, les participants ont pu aborder dans tous les aspects la compréhension générale du monde management d’artistes, avec agrafe musique, qui reste un milieu peu connu. Ils ont pu appréhender les subtilités et les différences qu’il y a entre le métier de manager et celui d’artiste, et appris comment ils doivent jouer leur rôle d’intermédiaires professionnels entre les artistes et le monde de l’industrie culturelle. Selon le président de l’association « Les productions Nahouri », Aboudou Dabo dit Dabs, l’initiative de cette activité serait partie d’un constat selon lequel le monde de la musique a besoin de managers. En effet, a-t-il expliqué, au Burkina, il existe plus de 3 000 artistes musiciens vedettes en activité, contre seulement une trentaine de managers. Parmi ces 30, a-t-il indiqué, seulement une quinzaine est installée à titre professionnel. Cela, pour dire que le monde du management des arts du spectacle a besoin de ressources humaines. Selon lui, il faut que ce maillon de la chaîne soit bien fourni pour le développement de l’industrie musicale. Car, dit-il : « Le métier de manager est le métier le plus évolutif de la filière musique. Ce sont les managers qui deviennent par la suite producteurs, éditeurs et organisateurs de spectacles. De ce fait, il faut que ce maillon soit bien fourni ». Selon le formateur, Alexandre Sawadogo, il leur a paru important d’éclairer les participants sur l’état général de la musique au Burkina, de leur faire comprendre ce que veut dire manager en général et manager un artiste en particulier. Ainsi, à travers des conseils pratiques, a-t-il souligné, les participants ont pu prendre connaissance des aptitudes que se doit d’avoir un manager pour entrer dans l’administration culturelle. « Nous leur avons, par ailleurs, appris à décortiquer les maux qui minent le milieu et leur avons proposé des solutions et des conseils pratiques pour affronter le monde de l’industrie culturelle qui n’est pas facile. La formation a également été ponctuée par des communications d’appui telles que la lutte contre la piraterie et la connaissance de la musique ».Le représentant du parrain, Moïse Somé, tout en félicitant les participants, n’a pas manqué de leur prodiguer des conseils. Il a par la même occasion réitéré l’engagement du parrain, Innocent Belemtougri, à apporter son soutien pour l’organisation des prochaines éditions de ‘’ La formation des jeunes au métier de manager des arts des spectacles’’. Les bénéficiaires, à travers Gildas Ouédraogo, ont, quant à eux, témoigné leurs gratitudes aux initiateurs de la formation ainsi qu’aux formateurs qui les ont encadrés tout au long de la formation. Le promoteur a souhaité, pour les éditions à venir, accueillir plus de participants .
Par P. Adeline Clémence ZINABA
