Le Burkina Faso a officiellement pris mardi soir la présidence en exercice du G5 Sahel pour l'année 2019, à l'issue de la 5e conférence des chefs d'Etat de cette institution qui regroupe le Burkina Faso, le Mali, le Niger, le Tchad et la Mauritanie.
"Malgré la modestie de ses moyens et ses quelques années d'existence, le G5 Sahel s'est imposé comme une véritable force, un puissant moyen de lutte contre les menaces sécuritaires multiples dans la région", a soutenu le président Roch Marc Christian Kaboré, nouveau président en exercice du groupe.
M. Kaboré a rappelé que d'autres initiatives doivent être prises pour "renforcer notre solidarité et nos capacités opérationnelles sur le terrain dans la lutte contre le terrorisme, en impliquant les populations à la base ainsi que les organisations de la société civile".
"La promotion du développement économique et socioculturel dans les pays du Sahel doit être au cœur de nos actions", a indiqué M. Kaboré, qui a appelé à "un soutien constant et à une solidarité internationale plus accrue en faveur des efforts que déploient les pays du G5 Sahel".
Pour Mohamed Ibn Chambas, représentant du secrétaire général de l'ONU, "les Nations Unies réitèrent leur soutien au G5 Sahel à travers des plaidoyers politiques, le renforcement des capacités et la sécurité des populations".
"Ensemble nous continuerons nos efforts pour équiper la force conjointe et la financer de façon durable. Jamais nous ne reculerons devant le terrorisme", a déclaré Angel Layota au nom de l'Union européenne.
L'Union africaine, qui dit apprécier les progrès enregistrés par le G5 Sahel, a réaffirmé son soutien à l'organisation dans la lutte contre le terrorisme et l'insécurité, selon le président de sa commission Pierre Bouyoya.
Faisant le bilan de son mandat à la tête de l'organisation, le président du Niger Mahamadou Issoufou a souligné que la force conjointe du G5 Sahel est opérationnelle et a déjà mené plusieurs opérations, notamment au niveau du "fuseau centre" à la frontière entre le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
"Je me réjouis également des accords de coopération signés entre cette force et la force (française) Barkhane d'un côté et la MINUSMA (Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali) de l'autre", a déclaré M. Issoufou qui, par contre, "regrette que nous ne soyons pas encore parvenus à la placer sous le chapitre 7 de la Charte des Nations Unies" relatif aux actions que peut entreprendre le Conseil de sécurité de l'ONU en cas de menace contre la paix, de rupture de la paix et d'actes d'agression.
Le G5 Sahel se veut un espace intégré de développement et de sécurité au profit des populations de ses cinq pays membres.