Les pays africains sont invités à accélérer l’accès de leurs populations aux installations sanitaires améliorées en vue de booster ce secteur sensible des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), a appris APA à Ouagadougou auprès des responsables de l’Agence Intergouvernementale panafricaine Eau et assainissement pour l’Afrique (EAA).
« L’eau potable constitue un luxe, un produit inaccessible pour quelques 400 millions de personnes en Afrique et plus de 250 millions sont condamnés à la défécation à l’air libre. Avec plus de 500 millions de personnes vivant sans accès aux installations sanitaires améliorées, et près de 300 millions de personnes ne disposant de sources d’eau potable, l’Afrique reste le continent le plus touché par la problématique», explique le Secrétaire exécutif de l’EAA, Idrissa Doucouré.
Les Experts africains se sont concertés à la faveur de l’atelier régional sur la mise en œuvre de l’Analyse et évaluation mondiales de l’ONU-Eau sur l’assainissement et l’eau potable (GLASS) du 20 au 23 août 2013 à Ouagadougou.
Initiative de l’ONU-Eau, en partenariat avec l’Organisation mondial de la santé (OMS) le GLASS est un rapport mondial sur la situation du secteur de l’eau et de l’assainissement publié tous les deux ans au niveau mondial.
L’EAA depuis 2011 conduit la facilitation de ladite initiative dans une trentaine de pays africains.
Le conclave de Ouagadougou a permis de mesurer les progrès réalisés en matière de l’eau et de l’assainissement et entrevoir les actions idoines afin d’atteindre les OMD d’ici à 2015.
‘‘La problématique de l’accès des populations à l’eau potable et à l’assainissement, demeure en Afrique une question majeure, essentielle et vitale. Seule l’amélioration sensible de la gouvernance de l’eau et de l’assainissement, appuyée par des politiques associant durabilité et équité peuvent réellement permettre au continent africain d’émerger’ , selon Idrissa Doucouré,
Né sur les cendres du Centre régional pour l’eau potable et à l’assainissement à faible coût (CREPA), l’EAA est en en quête d’environ 125 milliards de francs CFA pour assister 50 millions d’Africains dans l’optique d’atteindre les OMD dans les domaines de l’hygiène et de l’eau potable en Afrique.