Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

G5 Sahel - La corde au cou de Roch Marc Kaboré

Publié le mercredi 6 fevrier 2019  |  aOuaga.com
Conférence
© Présidence par DR
Conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel : Roch Marc Christian Kaboré prend la présidence en exercice.
Comment


Un honneur ? Une contrainte ? Toujours est-il que la présidence de la conférence des chefs d’Etat du G5 Sahel a été passée au Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dans un contexte de raréfaction des financements et de recrudescence des attaques terroristes. La passation de flambeau a eu lieu ce mardi 5 février 2019 à Ouagadougou lors de la clôture des travaux, au cours de laquelle des recommandations fortes ont été prises pour une meilleure sécurisation de la zone G5 Sahel.

Après les travaux préliminaires des experts et le conseil des ministres des pays membres du G5 Sahel, réunis depuis le 1er février 2019 à Ouagadougou, c’était le tour des chefs d’Etat de mettre la main à la pâte ce mardi 5 février 2019. Il s’agissait pour les présidents des 5 pays du Groupe que sont le Niger, le Mali, le Tchad, la Mauritanie et bien entendu le Burkina, de mettre en commun leurs efforts pour faire de la force G5S une institution plus opérationnelle.

A l’issue de la traditionnelle cérémonie d’ouverture, cette conférence des chefs d’Etat, 5ème du genre, a été ponctué par, entre autres actes, un huis clos, une cérémonie de clôture qui a permis de livrer le communiqué final et une conférence de presse. Si les questions de développement, de résilience et de cohésion sociale ont été entre autres axes de réflexion à ce rassemblement de haut niveau, la question de la sécurité a occupé une place importante, pour ne pas dire le principal centre d’intérêt. Pouvait-il en être autrement dans un contexte où les pays du G5S, le Burkina davantage, se trouvent confrontés à des attaques terroristes répétitives ?

Les Chefs d’Etat ont unanimement condamné ces actes barbares, non sans faire des propositions pour rendre plus fort l’espace G5 et bouter hors ces criminels. « Si nous n’arrivons pas à nous occuper de notre jeunesse, à la nourrir, à lui trouver des emplois, elle aura tendance à céder au terrorisme », a prévenu le président nigérien, Mahamadou Issoufou convaincu que la lutte contre le terrorisme passe par une bonne éducation des jeunes.

Ce dernier qui assurait la présidence de l’institution a d’ailleurs passé le témoin à l’hôte de la conférence, le Président du Faso pour ne pas le nommer. Mais avant de remettre le flambeau, il a dressé un bilan satisfaisant de sa gestion d’un an : "La force est opérationnelle et a déjà mené plusieurs opérations notamment dans le fuseau centre. La lutte que nous menons contre le crime organisé est une lutte pour les droits humains", a t-il relevé.

Mesurant l’ampleur de la tâche qui venait de lui être confiée, le Président Roch Kaboré qui a félicité son prédécesseur pour le remarquable travail abattu a aussi appelé à la nécessité de redoubler d’efforts pour accélérer la montée en puissance de la Force conjointe. Une interpellation faite aux bailleurs de fonds et autres partenaires à accompagner la lutte.

« Je voudrais rappeler l’urgence de la mise en œuvre de notre Programme d’investissements prioritaires, feuille de route pour le développement durable des pays du G5 Sahel. La promotion du développement économique et socio-culturel harmonieux doit être au cœur de nos actions », a t-il invité.

Les « interpellés » n’ont du tout fait la sourde oreille.

"Les Nations unies restent préoccupées sur le cas de l’insécurité, les conflits intercommunautaires, conflits agriculteurs éleveurs. Pour venir à bout de ce fléau, nous devrons conjuguer nos efforts pour renforcer la présence de nos États et instaurer le dialogue. Les Nations unies réaffirment son engagement à accompagner le G5 Sahel", a rassuré le Représentant des Nations unies pour le sahel, Mohamed Ibn Chambas.

Dans un contexte marqué par le manque de moyens financiers qui handicapent sérieusement la lutte, c’est une bonne nouvelle également que le diplomate japonais, à son tour, a voulu apporter : le Japon accorde 45 millions de dollars au G5S dans le cadre de la lutte contre le terrorisme dont 12, 7 millions au Burkina, centre des attaques ces derniers temps.

La création d’un centre d’analyse de données à Ouagadougou, l’accélération des études de faisabilité du chemin de fer intercommunautaire et la création d’une compagnie aérienne Air Sahel sont également des recommandations fortes issues de cette 5ème conférence des chefs d’Etat du G5S.

Halima K
Commentaires