En janvier, des dizaines de villageois ont été massacrés près de Yirgou lors de violences intercommunautaires exacerbées par la montée de la menace terroriste.
Deux semaines se sont écoulées mais, sur son visage, le choc se lit encore. Souvenirs gravés d’un massacre auquel il a échappé de justesse. C’était le 1er janvier à Foubé, un hameau du nord du Burkina Faso. « Ils ont rassemblé tous les hommes sous un hangar, nous ont couchés à terre et fusillés l’un après l’autre. Mon père, mon grand frère, mon oncle. Six personnes au total »,
raconte Moussa Dicko. L’éleveur peul de 39 ans a encore les yeux emplis d’effroi lorsqu’il raconte ces heures terribles où deux hommes armés, des « koglweogo » selon lui, membres d’un groupe d’autodéfense local, ont fait irruption, brûlant les cases et s’en prenant aux habitants. « Je suis resté allongé, immobile, poursuit-il. Et comme ils me pensaient mort, je me suis levé et j’ai couru. J’ai réussi à échapper à leurs tirs en me cachant dans la brousse. »... suite de l'article sur Autre presse