L’Association burkinabè d’action communautaire (ABAC) a lancé officiellement, un projet de renforcement des services de vulgarisation pour améliorer la productivité des chaînes de valeur du maïs et du niébé et les revenus des parties prenantes dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et des Cascades, le mardi 29 janvier 2019, à Koudougou.
La mise en œuvre du projet de renforcement des services de vulgarisation pour améliorer la productivité des chaînes de valeur du maïs et du niébé et les revenus des parties prenantes dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et des Cascades est prévue pour une durée de trois ans. Le projet est exécuté par l’Association burkinabè d’action communautaire (ABAC), en collaboration avec la Direction générale des productions végétales (DGPV), les sociétés semencières KAWORO et MOBIPOMPE SARL.
Il se fixe pour objectif global de soutenir le gouvernement à pleinement intégrer une approche de vulgarisation s’appuyant sur les animateurs communautaires, afin de permettre aux agriculteurs d’accroître leur productivité, tout en s’assurant que ceux-ci sont connectés aux marchés des intrants et des produits. Le lancement du projet est intervenu le mardi 29 janvier 2019 à Koudougou. Il s’est agi au cours de cet atelier technique de lancement du projet, d’examiner et d’intégrer l’approche de vulgarisation basée sur les conseillers communautaires dans les stratégies et politiques du Burkina Faso en matière de vulgarisations aux niveaux national et régional.
En d’autres termes, cela va permettre, entre autres, de consolider le dispositif actuel et assurer un conseil de proximité aux producteurs, d’accroître la disponibilité des variétés de semences de haute qualité, de développer des modules de formation au profit des agents de vulgarisation et la formation des Conseillers communautaires (CC), de renforcer le réseau des CC dans les régions du Centre-Ouest, de la Boucle du Mouhoun, des Hauts-Bassins et des Cascades.
Coût du projet, 1,5 milliard FCFA
Pour le président de l’ABAC, Guillaume Badoua, le projet va coûter 1,5 milliard F CFA et prévoit l’identification des maîtres- formateurs qui seront outillés et chargés par la suite de sélectionner et de former les CC. Selon lui, la spécificité du projet est qu’il privilégie l’implication du genre, notamment les femmes et les jeunes. Pour le secrétaire général de la région du Centre-Ouest, Daouda Traoré, cette mise en œuvre du projet va contribuer à renforcer les capacités de résilience des populations bénéficiaires à travers un meilleur accès aux services de vulgarisation agricole. Toute chose qui, selon lui, est indispensable à l’amélioration de leurs conditions de vie dans un contexte de changement climatique aux effets pervers et récurrents.
Le représentant du ministère en charge de l’agriculture, Moussa Ouattara, a expliqué que le choix des deux filières concernées (maïs et niébé) est lié à leur productivité et à leur valeur commerciale. Il a indiqué qu’au regard des résultats qui seront obtenus, il est possible que le projet soit étendu à d’autres régions ou qu’il soit reconduit. Quant au représentant de l’Alliance pour une révolution verte en Afrique (AGRA), Jules Somé, il a expliqué que sa structure veut insuffler une dynamique de révolution agricole propre à l’Afrique, en aidant le ministère de l’Agriculture à disséminer les nouvelles variétés de maïs et de niébé et aussi les techniques de résilience afin que les producteurs puissent être productifs et bien s’adapter au changement climatique. A terme, le projet vise atteindre 300 000 producteurs dans toutes les quatre régions.