Le Premier ministre burkinabè Christophe Dabiré a appelé mardi, à dompter les préjugés par le dialogue, dans un contexte marqué par le péril terroriste et l’effervescence du climat social.
«Les gens ne savent pas ce que c’est (que le dialogue social). Ils vivent sur des préjugés et ce sont les préjugés qui gangrènent et qui bloquent la situation», a déclaré Christophe Dabiré.
M.Dabiré présidait l’ouverture d’un séminaire sur la gestion des conflits, organisé au profit des membres du Haut conseil du dialogue social (HCDS).
Pour le Premier ministre, les conflits sociaux et les crises multiples que connait actuellement le Burkina Faso, interpellent sur la nécessité de veiller à une meilleure cohésion sociale, pour triompher du péril terroriste.
D’après lui, il est nécessaire de renforcer les capacités des membres du HCDS pour leur permettre de bien remplir leurs missions de recherche de la cohésion sociale.
Le séminaire de trois jours organisé avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), va plancher entre autres, sur la dynamique de prévention, les attitudes de négociation et le choix du lieu, du temps et du cycle du dialogue social.
Le Haut Conseil de dialogue social a été créé en 2017 et ses membres installés le 03 mai 2018, avec pour mission principale d’œuvrer à la l’apaisement du climat social.
Pour le point focal du BIT, Issiaka Ilboudo, la création et la mise en route de cette structure est l’expression d’un choix éclairé de gouvernance et de modernité.
Selon M. Ilboudo, les chantiers de la paix et de la cohésion sociale nécessitent des sacrifices et obligent aussi à recentrer les finances publiques sur des priorités à fort potentiel.
Et pour réussir cela, il faut créer un minimum de consensus non seulement sur les orientations mais aussi sur les conditions de mise en œuvre de celles-ci, a ajouté l’expert.
«J’aimerais insister sur le volet prévention des conflits qui doit être un des piliers essentiels de ses actions. Il va falloir que le HCDS soit avant-gardiste dans ce domaine afin d’éviter aux acteurs d’arriver aux conflits et aux crises», a souligné Issiaka Ilboudo.