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Migration infantile à l’Est Concertation pour une meilleure assistance aux enfants

Publié le samedi 26 janvier 2019  |  Sidwaya
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La direction régionale de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille de l’Est, a organisé, le lundi 21 janvier 2019, à Fada N’Gourma, une rencontre d’échanges et d’information sur le projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en mobilité au Burkina Faso.

De nos jours, le phénomène migratoire touche de plus en plus les enfants. Cette frange est surtout exposée aux pires formes de traite, à savoir, l’exploitation, les abus et les maltraitances. Le projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en mobilité au Burkina Faso, financé par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF) se veut une alternative à la problématique de la migration de cette couche vulnérable.

A l’initiative de la direction régionale de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille de l’Est, les acteurs engagés pour la cause des enfants étaient réunis, le lundi 21 janvier 2019, à Fada N’Gourma, pour réfléchir à des directives en vue d’une mise en œuvre réussie du projet. Les échanges ont débouché sur trois recommandations majeures. La première a trait à la dynamisation des centres de transit pour enfants interceptés. Il s’agit, selon le directeur régional de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille de l’Est, Abdoul Karim Tiendrebeogo, d’affecter à ces espaces des éducateurs permanents qui vont assurer convenablement l’accompagnement psycho-social des pensionnaires. Au titre de la deuxième recommandation, les acteurs ont souhaité que les ressources financières allouées au projet soient débloquées dans les meilleurs délais. Tel est, de l’avis de la conseillère technique de PRO-ENFANT/GIZ, Marie Lompo, la condition sine qua non de l’efficacité du projet.

L’insécurité, un facteur amplificateur

La dernière recommandation est un plaidoyer pour la prise en compte de la province du Gourma qui, pour l’instant, est absente des zones d’intervention du projet « alors qu’elle demeure une zone de transit, de réception et de départ d’enfants ». Pour le directeur régional du Travail et de la Protection sociale de l’Est, Parfait Kaboré, l’autorité gagnerait à prendre en compte l’ensemble des recommandations qui pourraient rendre plus efficaces les actions. Conformément à sa méthode, ce projet participatif a l’avantage de fédérer des énergies de différents acteurs clés de la protection de l’enfant et de disposer d’équipes mobiles, chargées d’aller à la rencontre des enfants migrants et de les orienter vers des cadres de prise en charge.

Selon le directeur provincial de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille de la Tapoa, Ouédraogo Lassané, le nombre de migrants interceptés par son équipe va, malheureusement, croissant d’année en année. «En 2016, nous avons enregistré 24 enfants, 44 en 2017 et 66 en 2018. Le phénomène prend de l’ampleur alors que nous ne disposons pas suffisamment de fonds et d’infrastructures adéquates », a-t-il argué. Pis, le phénomène de l’insécurité ayant occasionné la fermeture de plusieurs écoles dans la région favorise davantage la mobilité des enfants, a-t-il ajouté. Mis en œuvre sur une période de trois mois, avec possibilité de renouvellement en fonction de l’enveloppe financière disponible, le projet sous régional d’assistance et de protection des enfants en mobilité au Burkina Faso est financé à 18 millions F CFA.

Joanny SOW
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