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1er Conseil des ministres de Christophe Dabiré

Publié le samedi 26 janvier 2019  |  Sidwaya
1er
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
1er Conseil des ministres de Christophe Dabiré
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Après la publication de la liste des membres du nouveau gouvernement de Christophe Dabiré, le 1er conseil des ministres s’est tenu dans la foulée, le jeudi 24 janvier 2019 au palais de Kosyam, sous la direction du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Une heure après l’annonce des membres du nouveau gouvernement, les ministres se sont engagés à travailler aux côtés du Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré pour juguler les difficultés auxquelles le Burkina Faso est confronté. C’est ce qu’a indiqué à la presse le Premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, hier jeudi 24 janvier 2019 au palais de Kosyam, à l’issue d’un premier Conseil des ministres qui a duré environ une heure. Le Chef du gouvernement a, à l’occasion, décliné les grandes missions assignées à son équipe, constituée de 32 ministres dont 7 femmes. En commençant par les innovations opérées, M. Dabiré a justifié l’érection du ministère de la Défense nationale et des Anciens combattants et celui de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Cohésion sociale (MATDCS) au rang du ministère d’Etat. «Au regard du contexte sécuritaire extrêmement difficile, le premier responsable du ministère en charge de défense doit être mis en avant pour assurer la sérénité au sein des Forces de défense et de sécurité », a-t-il expliqué. C’est le cas aussi du MATDCS, a poursuivi le chef du gouvernement, où la cohésion sociale fait désormais partie des grandes priorités définies par le président du Faso. De l’avis de Christophe Dabiré, la concorde nationale se présente comme un levier important sur lequel devrait se bâtir toutes les actions de développement que son gouvernement compte entreprendre. Quant au département en charge des collectivités territoriales, il est le plus décentralisé qui peut faire le travail de sensibilisation des populations afin d’éviter des évènements malheureux constatés ces derniers temps, foi du Premier ministre. La valorisation des langues nationales fait partie des innovations de la nouvelle équipe gouvernementale.

Réduction du train de vie de l’Etat

D’où sa prise en compte au niveau du ministère en charge de l’éducation. Le nouveau gouvernement s’est aussi fixé pour objectif d’œuvrer au niveau du ministère de l’Economie, des Finances et du Développement (MINEFID) afin que le département puisse être porteur de développement. A ce propos, il compte mettre en œuvre les projets en cours pour l’exécution efficiente du Plan national de développement économique et social (PNDES). La réconciliation nationale n’est pas en marge de la nouvelle politique gouvernementale. Sur la question, le chef du gouvernement a soutenu être instruit par le chef de l’Etat à réunir les conditions pour sa réalisation d’ici à 2020. Christophe Dabiré est conscient que pour réussir sa mission, il y a des préalables à prendre en compte, à commencer par l’apaisement de la fronde sociale. « Nous devons très rapidement appeler les partenaires sociaux à la table de négociations. Le travail déjà fait par le gouvernement précédent devrait nous permettre d’apporter des réponses précises aux préoccupations des travailleurs », a-t-il rassuré. Puis d’ajouter que des mesures seront prises pour réduire le train de vie de l’Etat. « Un séminaire gouvernemental se penchera bientôt sur certains nombres de mesures à prendre dans ce sens. Des dispositions fortes seront aussi prises pour la restauration de l’Etat », a déclaré M. Dabiré.

Abdoulaye BALBONE
Fabé Mamadou OUATTARA

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La baguette magique du Premier ministre

La solution aux problèmes du Burkina Faso se trouve entre les mains des Burkinabè, selon le nouveau Premier ministre, Christophe Dabiré. « Seul le peuple burkinabé lui-même, prenant conscience des réalités, décidant de faire en sorte que les textes qui sont adoptés par l’Etat puissent être appliqués, peut faire face aux réalités que nous connaissons aujourd’hui », a-t-il expliqué à l’issue du Conseil des ministres de prise de contact de la nouvelle équipe gouvernementale. Il a développé qu’il n’y a pas d’homme providentiel dans un pays tel que le Burkina Faso qui puisse, avec une baguette magique, résoudre les problèmes du pays. Le PM a soutenu que la lutte contre le terrorisme appartient à chaque Burkinabè qui doit prendre la responsabilité de dénoncer les comportements suspects dont ils ont connaissance. La clé résidant dans la prise de conscience du peuple que tout le monde est embarqué dans le même bateau. C’est à cette prise de conscience du peuple qu’il entend travailler. « Nous prendrons des décisions qui permettront au peuple d’être apaisé », a rassuré Christophe Dabiré.

Le papy face au «glissement générationnel»
Interrogé sur son âge avancé par rapport à la lourdeur de sa tâche, le Premier ministre a mis en avant son expérience. « Dans tous les pays du monde, les seniors apportent leur contribution au développement, quel que soit leur âge », a-t-il rappelé. Bien qu’il reconnaisse que le « glissement générationnel » soit amorcé, Christophe Dabiré pense qu’il faut que la jeunesse soit accompagnée pour faire face aux responsabilités d’Etat lorsqu’elle sera prochainement à la tâche. Tout est donc, selon lui, une question d’organisation pour faire en sorte que l’expérience développée par les seniors puisse bénéficier aux générations futures.

Un gouvernement qui compte peu de femmes
Le gouvernement formé par Christophe Marie Joseph Dabiré compte sept femmes, alors que le chef de l’Etat avait promis dans le cadre du 11-Décembre 2018 que son prochain gouvernement comptera 30% de femmes. L’explication du PM est qu’il a pris sur lui de suggérer au chef de l’Etat de travailler pour le moment avec ceux qui ont déjà la main dans la pâte. Un trop grand changement risquerait de ralentir la machine gouvernementale, d’après lui. C’est d’ailleurs pourquoi, a-t-il dit, il n’y a pas de ministère de développement rural regroupant les départements de l’eau, de l’agriculture et de l’environnement comme plusieurs voix l’ont demandé. Mais comme innovation, la question des droits humains est gérée par un ministère à part entière et distinct de celui en charge de la justice. La raison est que les droits humains et la promotion civique sont des aspects importants, de l’avis du PM Dabiré. Ainsi, le ministre de la Justice, Garde des sceaux gardera le focus sur les dossiers judiciaires dont la résolution contribuera à apaiser les cœurs et renforcer davantage le dialogue politique pour la réconciliation nationale. De l’autre côté, la promotion des droits humains et civiques permettra de sensibiliser les populations et de montrer la volonté du pays de rester dans le sillage de toutes les questions internationales liées aux droits humains. Par ailleurs, les secrétaires d’Etat ont été érigés au rang de ministres délégués afin de consolider l’action gouvernementale en ce sens qu’ils participeront alors au conseil des ministres et recevront les orientations et les instructions du chef de l’Etat au même titre que leurs ministres de tutelle, selon les explications du chef du gouvernement.

F.M.O.
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