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SECURITE au Burkina: L’institut Free Afrik recommande l’intelligence collective pour construire la nation

Publié le samedi 26 janvier 2019  |  Ecodufaso.com
Présidium
© Autre presse par DR (Photo d`archive utilisée juste a titre d`illustration et ne correspond pas forcément avec le contenu de l`article)
Présidium des panélistes
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L’institut Free Afrik a organisé une table ronde le 23 janvier 2019 à son siège au tour du thème « Au – delà de l’émotion, de quoi Yirgou est-il le nom ? » Cette table qui a réuni des anthropologues, sociologues et économistes vise à produire de l’intelligence collective et d’envisager les perspectives pour un vivre ensemble.

Après les évènements survenus dans la nuit du 31 décembre 2018 à Yirgou, à la date du 1er et 2 janvier 2019 , le nombre de morts s’élèvait à 76 morts selon les chiffres officiels.

Le sujet est extrêmement grave, sensible et décisif dans le contexte actuel ou la question du terrorisme constitue une préoccupation pour l’Etat. Selon le Directeur de l’Institut Free Afrik, Dr Ra-Sablga Ouédraogo, au-delà de l’émotion, il est temps de faire place à l’impératif et d’avoir l’intelligence du drame.

Face à ce drame L’Institut Free Afrik s’est engagé dans l’initiative en donnant la parole aux chercheurs pour essayer de comprendre ce qui est arrivé. L’objectif de cette table ronde est de produire de l’intelligence collective face au drame de Yirgou.

En clair, aux dires du Dr Ra-Sablga Ouédraogo : « c’est de connaitre non seulement la réalité factuelle et de comprendre pourquoi, tout en envisageant les conséquences mais aussi d’esquisser un agenda d’actions multi acteurs et faire en sorte qu’ensemble chacun dans sa légitimité puisse empoigner le défi pour conjurer ce qui pourrait être un avenir noir. »

Pour le Pr Ludovic Kibora, la société a pour but de pacifier les communautés à travers les normes pour le vivre ensemble. Selon lui, lorsque la société ne parvient pas à le faire, il y a donc une défaillance au sein du système et c’est ce qui est arrivé à Yirgou.

« C’est une manifestation d’un besoin de se réorganiser sur la plan social » a indiqué le sociologue Jacob Yara. Il a expliqué que quand la stigmatisation devient une prescription sociale, et passe par des mécanismes de formations de socialisation, l’on a de la peine à construire une société fiable qui prend du temps étant donné le caractère hétéroclite des différentes communautés.

Pour asseoir une bonne base de vivre ensemble, le défi auquel les panélistes sont unanimes est celui de la justice. Le drame de Yirgou constitue un moment selon Dr Ra-Sablga Ouédraogo, de « refonder la justice au-delà des pactes de signatures ». La justice participe à la lutte contre l’impunité à travers bien évidement la sensibilisation et l’éducation. Au-delà, il est important de faire de propositions pertinentes pour créer un Etat-nation tout en mettant les populations au cœur de leurs actions sont autant de propositions faites par les panélistes.


Fiakofi Kossi(Stagiaire)
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