L’Association des dockers et manœuvres du Burkina (ADMB) a fait une sortie le 23 janvier dernier, à Ouagadougou. Une sortie au cours de laquelle elle a tenu à donner sa position sur les multiples évènements en cours au pays des Hommes intègres.
Ce sont, entre autres, les attaques terroristes répétées, les grèves récurrentes et l’incivisme. Sur tous ces maux, elle a fait des propositions pour aider le pays à sortir des difficultés qu’il traverse.
« L’heure est grave ; le Burkina Faso, notre beau pays, est attaqué par les hommes sans foi ni loi », a déclaré Morou Bouda, le président de l’Association des dockers et manœuvres du Burkina Faso.
Abordant la question de l’insécurité galopante au Burkina Faso, l’ADMB a interpellé le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, à l’équipement des Forces de défenses et de sécurité, d’armes modernes et des moyens conséquents pour lutter contre le terrorisme, et a proposé la réforme de l’armée sans plus tarder.
« Notre association voudrait rassurer le président de tout notre soutien sans réserve et quel que soit le prix à payer, pour qu’ensemble nous boutons ces microbes hors du pays des Hommes intègres », a laissé entendre le président Morou Bouda.
Pour ce qui est de la nomination du nouveau Premier ministre, les conférenciers apprécient positivement cette nomination. Et le président d’affirmer que le choix de ce « vieux routier » est à saluer, et l’ADMB ne doute à aucun instant que Christophe Joseph Marie Dabiré est l’homme de la solution. « Nous sommes confiants qu’il va réussir sa mission et constituera un gouvernement composé des membres à la place qu’il faut.
Du reste, nous attendons de lui des solutions idoines pour la libération de la nation burkinabè des mains de l’ennemi », a-t-il poursuivi. Cette conférence a été le lieu pour l’ADMB de se prononcer sur le drame de Yirgou. En effet, elle a estimé que le cas de Yirgou est une stigmatisation ethnique qui montre la force et l’instrumentalisation des terroristes pour que les Burkinabè se combattent entre eux.
Les Burkinabè, disent-ils, doivent s’unir sans distinction ethnique, car c’est dans la solidarité que le Burkina retrouvera sa quiétude. Sur la problématique de la fronde sociale caractérisée par les grèves inciviques, chose qui fait l’affaire des terroristes, l’ADMB invite tous les partenaires de l’Etat à avoir des ambitions mesurées et mesurables dans leurs revendications et d’avoir une pensée pour les chômeurs.
L’incivisme, selon le président Madou Bouda, est devenu un mode de vie au Faso. L’ADMB, poursuit-il, lance alors un appel à l’Etat et à chaque couche sociale d’apporter sa pierre afin de mettre un terme à ce fléau.