Economiste expérimenté, Christophe Joseph Marie Dabiré est depuis hier lundi 21 janvier 2019, le nouveau Premier ministre du Burkina Faso. Natif de Ouizin, (province du Ioba) dans la région du Sud-Ouest, il a été plusieurs fois ministre, député et récemment commissaire chargé du commerce à l’Union économique et monétaire ouest-africaine, dix années durant. Portrait.
Après plus de trois jours d’attente, la nouvelle est enfin tombée, hier lundi 21 janvier 2019 en début d’après-midi. L’économiste Christophe Joseph Marie Dabiré est le nouveau Premier ministre du Burkina Faso. “J’ai confié à M. Dabiré, la mission de conduire le gouvernement. Je lui adresse tous mes vœux de succès dans ses fonctions de Premier ministre”, écrivait, quelques minutes plus tard, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, sur sa page Twitter.
Commissaire au titre du Burkina Faso et chargé du marché régional, du commerce, de la concurrence et de la coopération à l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) de mars 2007 à mai 2017, l’homme a été quelques années plutôt ministre de la Santé (1992-1997) puis de l’Enseignement secondaire, supérieur et de la recherche scientifique (1997-2002). Son passage à la tête de ce département a connu des hauts, mais aussi des bas dont l’invalidation de l’année scolaire et universitaire 1999-2000 et la création du très controversé système “intra et extra muros”.
Élu député de 1997-2002, puis de 2002 à 2007sous la bannière du Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) alors au pouvoir, Christophe Joseph Marie Dabiré a, par ailleurs, présidé la commission des Finances et du Budget de l’Assemblée nationale pendant la législature 2002-2007. Manager aguerri avec dix années passées à l’UEMOA, la poursuite de la mise en œuvre du PNDES sera, à n’en point douter, l’un des principaux défis du nouveau chef du gouvernement.
L’homme dont les Burkinabè soulignent déjà affectueusement le fait qu’il réunit à lui seul la sainte famille (Joseph, Marie et Christ) devra également s’atteler à “sauver” le Burkina Faso d’un front social en ébullition, d’une économie en berne et d’une insécurité grandissante. Né le 27 Août 1948 à Ouizin, village situé dans la commune de Dissin (province du Ioba) dans la région du Sud-Ouest, Christophe Joseph Marie Dabiré fréquente successivement, après ses études secondaires, l’Université du Benin (Togo), de Bordeaux (France), puis de Lille, toujours sur les bords de la Seine.
En 1977, il revient en Haute-Volta (actuel Burkina Faso), avec dans ses bagages une Maîtrise en sciences économiques (option économie du développement), un DESS en administration des entreprises (option Pratique de la Comptabilité et de l’Audit des Entreprises) et un DEA en planification du développement (option rationalisation des choix des politiques économiques).
Bardé de diplômes, il devient conseiller des affaires économiques, avant d’occuper tour à tour le poste de directeur des études et des projets (1984-1988), et de directeur général de la Coopération (1988-1992) au ministère de l’Economie et du Plan. Christophe Joseph Marie Dabiré est officier de l’Ordre national du Burkina Faso et officier de l’Ordre de la Santé et de l’Action sociale du Burkina Faso. Il est marié et père de trois enfants.