L’Eglise catholique du Burkina Faso, à travers une déclaration parvenue à l’AIB lundi, a invité les Burkinabè à «sauvegarder les valeurs humaines» dans un contexte social fragilisé par la multiplication d’attaques terroristes, ayant mis en mal en début d’année, «la légendaire coexistence pacifique entre les communautés».
«Nous lançons un appel à tous et à chacun pour que soient sauvegardées, pendant qu’il est encore temps, les valeurs humaines inaliénables de fraternité, d’entente, de solidarité, de pardon, de paix et d’amour mutuel en vue de préserver la cohésion sociale sans laquelle aucun développement n’est possible», ont écrit les Evêques burkinabè, dans une lettre rendue publique dimanche dans les églises et dans les médias.
Le Burkina Faso subit depuis avril 2015, des attaques terroristes ayant tué près de 300 civils et forces armées, amenant à l’instauration de l’état d’urgence dans six régions.
En début d’année, une attaque terroriste contre un leader coutumier moaga et ses proches (ethnie majoritaire, 6 tués) a provoqué à Yirgou (Centre-nord), des représailles contre la communauté peulh (43 morts).
«Le cas de Yirgou qui est sans précédent dans l’histoire du pays, est révélateur d’un tissu social devenu fragile nonobstant la légendaire tradition d’un vivre ensemble heureux sans distinction aucune entre toutes les personnes composantes de la nation burkinabè», ont regretté les Evêques.
Ils ont aussi lancé un appel «confiant et pressant» aux autorités, afin que toute la lumière soit faite pour situer les responsabilités et que justice soit rendue aux victimes.
L’Eglise catholique a invité ses fidèles à prier pour la paix durant tout le mois de février à travers des jeûnes, des messes et en récitant le chapelet.