En apprenant la démission du premier ministre et de son gouvernement, rien ne présageait que le pays ferait 24 heures sans un nouveau premier ministre. Pourtant l’urgence et la gravité de l’heure commandaient plus de promptitude qui rompe avec l’habitude.
Un pays qui vit dans une situation de quasi guerre et dont 7 régions sur 13 sont mises sous l’Etat d’urgence peut-il se permettre un tel vide?
Dans un contexte du tout urgent les choses devraient s’accélérer pour montrer de l’empressement de sorte à faire comprendre la gravité du moment.
En tout cas:
1- si le président n’était pas sûr d’avoir un PM remplaçant sous la main pourquoi accepte-t- il de faire tomber le gouvernement? Il pouvait faire attendre l’ancien pour éviter de créer ce vide qui n’est pas convenable à la situation d’urgence sécuritaire car pouvant avoir d’autres conséquences.
2- si, autrement, le nouveau PM est déjà désigné à quoi bon perdre du temps pour l’officialiser au lieu de laisser s’augmenter par là l’incertitude dans le pays ?
Il est vrai que selon la constitution les ministres démissionnaires du gouvernement continuent d’expédier les affaires courantes.
Mais ne soyons pas naïfs car si c’est la mort dans l’âme que d’autres attendent de voir leur sort ou si certains voient comme la fin du monde leur départ du gouvernement, il ne faut pas attendre de ces personnes qu’elles aient la tête à l’expédition d’affaires courantes. Et il faut croire que toute l’activité dans l’administration publique est aussi en veilleuse car chaque responsable aura la tête et l’esprit rivés sur l’issue des choses. Les destins et les intérêts des responsables dans l’administration du sommet à la base étant liés.
Le mieux ici c’est que le PM soit vite connu et que celui-ci compose vite son gouvernement.
En 72 heures, et la nomination du chef du gouvernement et celle des ministres devraient pouvoir être bouclées pour un pays en guerre.