"Toutes les options" sont envisagées par le gouvernement canadien au sujet d'une Canadienne disparue depuis un mois au Burkina Faso, aux côtés d'un Italien avec qui elle traversait l'Afrique de l'Ouest, a déclaré vendredi la ministre canadienne du Développement international.
Edith Blais, 34 ans, originaire de Sherbrooke, à 160 kilomètres à l'est de Montréal, et son compagnon, Lucas Tacchetto, 30 ans, originaire de Venise, n'ont pas donné de nouvelles depuis le 15 décembre.
Le couple se dirigeait en voiture vers Ouagadougou à partir de Bobo-Dioulasso, à plus de 360 kilomètres à l'ouest de la capitale, quand leur trace a été perdue, selon la famille de la Canadienne.
Les enquêteurs canadiens, italiens et burkinabés qui sont à leur recherche sur le terrain n'ont "rien" trouvé qui pourrait orienter l'investigation vers, par exemple, la thèse de l'enlèvement ou celle d'un braquage qui aurait mal tourné, a confié à l'AFP un haut responsable canadien sous couvert de l'anonymat.
"Toutes les options sont sur la place", a ainsi déclaré en conférence de presse la ministre canadienne du Développement international, Marie-Claude Bibeau, après avoir rencontré la famille de Mme Blais.
"Nous déployons toutes les mesures nécessaires. Mais je ne peux pas en dire davantage", a ajouté la ministre.
Mme Blais et M. Tacchetto étaient partis par la route d'Europe vers l'Afrique de l'Ouest. Ils devaient se rendre en voiture au Togo pour un projet humanitaire avec l'organisme Zion'Gaïa.
Les prises d'otages se multiplient au Burkina Faso, confronté depuis 2015 à des attaques jihadistes de plus en plus fréquentes et meurtrières.
Un géologue canadien enlevé mardi sur un site minier du nord-est du Burkina Faso, Kirk Woodman, a été retrouvé mort mercredi soir, vraisemblablement assassiné par ses ravisseurs lors de leur fuite.