Burkina Faso : le Canadien enlevé mardi a été abattu (officiel)

Publié le vendredi 18 janvier 2019 | Xinhua

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Alpha Barry, Ministre des Affaires étrangères

Le Canadien Kirk Woodman, enlevé par des individus non identifiés dans la nuit du 15 au 16 janvier 2019, à la base de la société de prospection minière Productive Discovery dans le village de Tiabangou, commune de Mansila, province du Yagha, dans la Région du Sahel, a été abattu jeudi, par ses ravisseurs, a-t-on appris de sources diplomatiques.

"C’est avec une vive émotion et une grande tristesse que nous avons appris la mort du Canadien Kirk Woodman", a écrit dans un communiqué, le ministre burkinabè des Affaires étrangères, Alpha Barry.

M. Barry a souligné que le corps qui a été retrouvé sans vie le 16 janvier 2019 aux environs de 15 heures dans la localité de Beiga-Salmoussi, département de Gorom Gorom a été identifié par les proches collaborateurs de Kirk Woodman.

Le gouvernement du Burkina Faso "condamne avec la dernière énergie ce lâche assassinat et rassure qu’une enquête est ouverte et toutes les mesures seront prises pour retrouver et punir les coupables".

Le Burkina Faso, pays sahélien d’Afrique de l’Ouest longtemps épargné par le terrorisme, est confronté depuis 2015 à une recrudescence des attaques sur son territoire, notamment à ses frontières avec le Mali, le Niger et le Bénin.

Elles ont déjà fait plus de 270 morts parmi les civils et les forces de défense et de sécurité.

Confirmant l’enlèvement récent de trois expatriés, le ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo a déclaré que le dispositif sécuritaire a été mis en "alerte" pour les retrouver.

Le ministre de la Sécurité a par ailleurs invité les personnes étrangères à observer la plus grande prudence lors des déplacements dans les zones dangereuses et à solliciter l’accompagnement des services de sécurité de l’Etat.

En septembre 2018, un Indien et un Sud-Africain ont été enlevés dans le nord-ouest du pays, deux ans après l’enlèvement d’un couple australien, le Dr Kenneth Elliot et son épouse Jocelyn, à Djibo dans le Sahel burkinabè. Si Mme Elliot a été libérée après un an de captivité, on reste sans nouvelle de son conjoint. Depuis 2015, on n’a plus d’information sur le Roumain, Iulian Ghergut, enlevé aussi dans le nord du pays.

Plusieurs mesures, dont l’instauration de l’état d’urgence dans certaines régions, le rehaussement du budget de la défense et de la sécurité et l’indemnisation des forces de défense et de sécurité et des agents de la fonction public victimes d’attaques terroristes, ont été prises par le gouvernement pour lutter contre le phénomène.

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