Le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) a organisé le mardi 20 août 2013 à Ouagadougou, un atelier de réflexion sur les leçons apprises de la gestion des catastrophes naturelles au Burkina Faso et les perspectives.
Face aux catastrophes naturelles que le Burkina Faso a enregistrées depuis quelques années engendrant des conséquences humanitaires, le Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (CONASUR) veut être préventif. L’atelier organisé le mardi 20 août à Ouagadougou, s’inscrit dans cette dynamique. La rencontre s’est voulu être un cadre de partage d’expérience sur la gestion des catastrophes. Elle a été organisée avec le soutien de la coordination du Système des Nations unies (SNU), de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et du bureau de Coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA). Il s’est agi pour les acteurs, selon le coordonnateur humanitaire, Pascal Karorero, de mener une réflexion approfondie sur la façon de gérer les situations d’urgence et de tirer les leçons qui s’imposent afin, dit-il, « de mieux nous organiser de façon efficace et effective ». Il a souligné que l’atelier se veut être un cadre d’analyse et d’identification des forces et des faiblesses des mécanismes de prévention, de préparation et de réponses des acteurs aux catastrophes naturelles.
De l’avis de M. Karorero, il devra servir de cadre qui déterminera aussi les acteurs potentiels et leurs rôles dans la gestion des catastrophes naturelles. De ce fait, le coordonnateur humanitaire a attiré l’attention des acteurs sur leur tâche à formuler des propositions concrètes permettant de produire une cartographie des zones inondables, des populations exposées aux risques identifiés et des abris provisoires d’évacuation… L’atelier devrait également permettre, selon Pascal Karorero, de dégager des perspectives pour définir clairement les rôles et responsabilités des acteurs et aussi contribuer à identifier les actions majeures à entreprendre en cas de catastrophes naturelles. Le lancement de la journée sur la gestion des catastrophes a été donné par le ministre de l’Action sociale et de la solidarité nationale, Alain Zoubga, qui pour sa part, a relevé la pertinence de l’atelier et interpellé les participants à plus de rigueur dans les échanges et propositions : « La récurrence des catastrophes au Burkina Faso impose des actions fortes à même d’apporter des réponses satisfaisantes aux populations touchées ». Le ministre a également rappelé que le Burkina Faso se dote actuellement d’une loi d’orientation en matière de prévention et de gestion des catastrophes dans le but, a-t-il soutenu, de renforcer les mécanismes de coordination humanitaires et les capacités des structures en charge de ces catastrophes. L’atelier de réflexion sur les leçons apprises de la gestion des catastrophes naturelles au Burkina Faso comprendra des séances de travail en plénière et des travaux de groupes. Pour mémoire, les inondations du 1er septembre 2009 avaient fait près de 150 000 victimes et des dégâts matériels au Burkina Faso. En 2010, le pays a enregistré 21 233 sinistrés, soit 2 655 ménages affectés par les inondations dans 17 provinces de 10 régions.